Publicité

Présidentielle américaine: grands électeurs et «swing states»

5 novembre 2016, 21:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Présidentielle américaine: grands électeurs et «swing states»

Pour remporter l’élection présidentielle américaine, un candidat doit arriver au chiffre magique de 270 grands électeurs. Pour tenter d’anticiper l’issue qui demeure des plus incertaines, il faut savoir compter, additionner, soustraire, combiner et spéculer.

Le scrutin, au suffrage universel indirect, se joue selon un mécanisme particulier, non pas au niveau national, mais au niveau des 50 États. Dans chaque État, le vote populaire du 8 novembre se traduira en grands électeurs, dont le nombre varie en fonction de la population de l’État. Le candidat qui arrive en tête dans un État y rafle tous les grands électeurs, sauf dans le Maine et le Nebraska, où le système est proportionnel.

Au total, 538 grands électeurs sont en jeu (435 membres de la Chambre et 100 du Sénat) en sus de trois grands électeurs pour la ville de Washington, DC, qui a un statut spécial. Ce sont ces grands électeurs qui, techniquement, éliront le président et son vice-président le 19 décembre, une formalité. Pour gagner, un candidat doit donc obtenir la majorité des grands électeurs, soit 270.

Depuis 1992, 18 États ont systématiquement voté démocrate. Ils conjuguent 242 grands électeurs. Treize États ont, sur la même période, systématiquement voté républicain, mais ils ne pèsent que 102 grands électeurs. Une autre demi-douzaine d’États, en dépit de fluctuations passées, semblent solidement acquis aux républicains – sauf que Donald Trump a divisé les votes républicains.

Il y a aussi une dizaine d’États, appelés les États-clés («Swing States»), où Hillary Clinton et Donald Trump concentrent tous leurs efforts. Plus le nombre de grands électeurs y est important, plus ces États sont déterminants, comme la Floride (29 grands électeurs), l’Ohio (18) ou la Caroline du Nord (15).