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Beejaye Coomar Appanah: la fonction publique dans la peau
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Beejaye Coomar Appanah: la fonction publique dans la peau
À 68 ans, après une vie professionnelle bien remplie, Beejaye Coomar Appanah est de nouveau appelé à assumer le rôle de président du National Wage Council, l’organisme qui a pour mission d’introduire le salaire minimal au travail. Un défi qu’il compte relever comme il l’a fait dans le passé, afin d’améliorer le quotidien de ceux qui sont au bas de l’échelle.
Beejaye Coomar Appanah a été nommé président du National Wage Council par le ministre Soodesh Callichurn. Un nouvel organisme qui devra déterminer le salaire minimal dans le service public aussi bien que dans le privé. Une tâche que le principal intéressé qualifie de «noble, car cela permettra d’améliorer la qualité de vie des employés qui sont au bas de l’échelle sociale».
Âgé de 68 ans, l’ancien président du Pay Research Bureau (PRB) de 2001 à 2009 se retrouve une nouvelle fois propulsé à la tête d’un organisme publique. L’occasion pour retracer son riche parcours comme fonctionnaire.
Originaire de Baie-du-Cap, il fréquente l’école primaire St François d’Assise de la localité. Il poursuit ses études secondaires au collège Presidency de Rivière-des-Anguilles et au collège Bhujoharry à Port-Louis. Après ses études universitaires dans la Grande péninsule, où il obtient une licence en 1972, il décide de poursuivre ses cours à l’Institute of Development Studies au Sussex University.
Économiste de formation, il fait ses premières armes au sein de la fonction publique comme Village Development Officer en 1973. Ce programme mis en place dans le cadre du Rural Development Program a été financé par la Banque mondiale, chapeauté par l’Organisation des Nations Unies. Beejaye Coomar Appanah avait à sa charge le village de Camp-Carole, situé dans le sud de Maurice. «Le but de ce programme était d’améliorer la qualité de vie des Mauriciens vivant dans les villages», confie-t-il.
Quelque temps plus tard, au courant de l’année 1974, il occupe le poste d’économiste au bureau du plan et de développement, puis au ministère du Travail.
Dans les années 1975 – 1976, il devient conseiller au National Remuneration Board. «Nous avions comme tâche de nous occuper de la rémunération minimale pour les travailleurs dans différents secteurs de notre économie, tel que les employés dans l’industrie de la canne à sucre, le thé ou la construction, entre autres.» Près de 25 secteurs de l’économie du pays ont été concernés par le NRB. C’était sous les recommandations de ce comité que le ministère de tutelle déterminait les Remunaration Order des emplois concernés.
Dans la foulée, il se retrouve sur place lorsque le gouvernement décide de créer un nouvel organisme, le PRB, à la fin des années 1970. «Le modèle a été calqué sur celui de la Grande Bretagne. L’Angleterre a depuis désactivé son PRB, mais nous avons continué de garder le nôtre», souligne-t-il. Il a par la suite gravi les échelons pour finalement atteindre le poste de directeur du PRB au début des années 2000.
Son passage à la tête de cet organisme lui permet de participer à deux rapports majeurs, publiés en 2003 et 2008. «Le rapport de 2003 introduit le Service Executive. C’était un développement majeur dans le service public. Ensuite, en 2008, sont venus la réforme de la pension et l’âge de retraite passant de 60 ans à 65 ans pour tous les Mauriciens. Un changement qui prévoit une transition s’étalant sur 10 ans. Ce qui veut dire qu’à partir de 2018, la réforme sera complétée», explique-t-il. Le rapport de 2008 prévoit également que les fonctionnaires contribuent pour leur retraite, ce qui n’était pas le cas avant.
Il prend sa retraite comme fonctionnaire à 62 ans, en 2009. Mais ce ne sera pas une retraite de tout repos, comme il le confie. «J’ai alors ouvert ma propre boîte, BCA Consulting. On s’occupe de la gestion, des ressources humaines, entre autres. Ces services sont adressés aux entreprises du service public qui ne sont pas concernées par le PRB et s’occupent de leur structure organisationnelle, après l’appel d’offres bien entendu.»
En effet, la Mauritius Revenue Authority, l’Independent Commission Against Corruption, la Mauritius Ports Authority, le Central Electricity Board, le Mauritius Housing Corporation ou encore la SICOM, ne tombent pas sous le PRB.
Beejaye Coomar Appanah a aussi été appelé comme médiateur, consultant et arbitre durant certaines négociations entre les syndicats et le patronat, dans divers secteurs.
National wage council. Un comité de 29 membres
<p>Le bureau du National Wage Council sera composé de 29 membres, incluant le président. L’organisme réunira des représentants de différents ministères concernés, comme le bureau du Premier ministre, le ministère du Travail, le <em>«Financial Secretary» </em>et des représentants du PRB. De plus, le conseil sera aussi composé de sept représentants des associations des employés (des syndicalistes), le même nombre de représentants pour le patronat du secteur privé, de deux représentants des consommateurs et de deux académiciens. Il y aura également un bureau de l’exécutif pour supporter le conseil. Pour le président de ce nouvel organisme, c’est un nouveau défi. «<em>Je prends cette nomination comme un challenge. J’espère réussir à faire du bon travail, avec la grâce de Dieu et bien entendu avec la coopération de tous ceux concernés. Le challenge, c’est d’améliorer la qualité de vie des gens au bas de l’échelle sociale. Il faut toutefois prendre en considération plusieurs points. Nous devons imposer un salaire minimal, sans toutefois compromettre la qualité de vie de tous les Mauriciens, et arriver à maintenir l’emploi. De plus, nous devons garder notre compétitivité au niveau international</em>», confie Beejaye Coomar Appanah.</p>
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