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Négligence médicale alléguée: elle frôle la mort après avoir donné naissance à son bébé
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Négligence médicale alléguée: elle frôle la mort après avoir donné naissance à son bébé
C’était censé être un moment de joie, d’allégresse. Le 31 décembre, Angela Raboude a donné naissance à son premier enfant, une petite fille. Sauf que quelques jours après, les ennuis de santé et les douleurs atroces ont tout chamboulé. La jeune femme s’est rendue à l’hôpital, où l’on a découvert qu’une bonne partie de son placenta était toujours là… Catherine Raboude, la mère d’Angela, a porté plainte au poste de police de Rose-Belle. La famille a la ferme intention de solliciter le Medical Council pour enquêter sur ce cas de négligence médicale alléguée.
C’est en fait à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle donc, que la maman de 20 ans a accouché. Le lendemain, les médecins l’autorisaient à rentrer chez elle. Mais jeudi, Angela Raboude a commencé à ressentir des spasmes au niveau du ventre. «Ma mère me disait qu’après l’accouchement, je devais normalement saigner, ce qui n’était pas le cas. Monn gagn ankor plis traka», précise la jeune fille, de son lit d’hôpital.
Douleur insoutenable
Mais comme c’était son premier accouchement, elle a cru que les douleurs étaient normales et qu’elles allaient s’estomper. Elle n’y a donc pas spécialement prêté attention, toute obnubilée qu’elle était par la présence de son bébé. Mais le lendemain, soit vendredi, alors qu’elle était seule à la maison, son état de santé s’est dégradé. Son ventre s’est mis à gonfler, la douleur est devenue insoutenable, elle a commencé à avoir des vertiges. «Je ne pouvais même plus faire mes besoins. Mo ti pé gagn douler kouma dir kan akousé mem. Ti éna enn zafer ti pé rod sorti…» Prenant son courage à deux mains, Angela a alors appelé ses voisines pour leur demander de l’aide. Elles l’ont alors conduite à l’hôpital de Mahébourg.
C’est là, et non sans stupeur, que le médecin a constaté qu’un gros morceau de placenta n’avait pas été évacué. Il l’a tout de suite référée à l’hôpital de Rose-Belle afin qu’elle puisse recevoir les soins appropriés. «Le docteur n’en revenait pas. Il m’a dit que si le placenta était resté un jour de plus dans mon corps, je risquais une infection voire une gangrène», poursuit Angela Raboute d’une voix faible. Elle a été opérée en urgence.
À samedi 7 janvier, l’état de santé la jeune maman était jugé stable. Mais il faudra qu’elle reste sous observation pendant cinq jours encore. Et même si elle est épuisée après toute cette épreuve, elle se dit soulagée que le problème a été détecté à temps.
Ses proches, eux, ne décolèrent pas. Ils ne comprennent pas, disent-ils, comment une telle chose a pu se produire. Et d’ajouter: «Nous ne comptons pas en rester là.»
Qu’est-ce donc ?
<p>Le placenta est un symbole de la grossesse. C’est lui qui permet à l’embryon, puis au fœtus, de se développer. La vie du futur bébé ne tient qu’au cordon qui le relie à sa mère. C’est lui qui amorce le passage d’une vie aquatique vers une vie atmosphérique.</p>
<p>Le placenta est en fait une sorte d’éponge gorgée de sang et de tissus. Dès que l’embryon s’implante dans la muqueuse utérine, il déclenche le développement du futur placenta. En attendant sa formation, durant les premiers jours de la grossesse, l’œuf puis l’embryon vit sur les réserves assurées dans l’ovule. C’est à la fin du premier mois que le placenta prend le relais pour devenir totalement fonctionnel à la fin du troisième mois.</p>
<p>Cet organe ne sera complètement formé que vers le cinquième mois de grossesse. Le placenta est constitué de villosités, qui sont en réalité un réseau vasculaire formé d’artères et de veines. La circulation sanguine de la mère et celle de son bébé sont ainsi reliées. Ces vaisseaux se regroupent au niveau du cordon ombilical pour apporter au foetus tout ce dont il a besoin.</p>
<p>La durée de vie du placenta est courte, neuf mois tout au plus. Après l’accouchement, le placenta est expulsé environ trente minutes après la naissance du bébé, il se détache de l’utérus, c’est ce que l’on appelle la délivrance.</p>
<p>Le placenta doit être examiné après la naissance par une sage-femme ou une infirmière pour vérifier s’il a été expulsé dans sa totalité et ainsi éviter un risque hémorragique. Si tout va bien, le placenta est ensuite incinéré à titre de «déchet opératoire». Mais dans certaines cultures et selon certains rites, il est parfois récupéré.</p>
<p><strong>Source: allodocteurs.fr</strong></p>
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