Nous sommes nombreux à nous rendre à la plage et à nous ruer dans l’eau sans forcément faire attention où nous mettons les pieds. Sur la plage, ce sont souvent les morceaux de coraux ou encore les graines de filaos qui peuvent nous faire mal. Mais souvent, nous ne nous rendons pas compte que certains animaux aquatiques, très dangereux et maîtrisant l’art du camouflage, peuvent terrasser un homme s’il lui marche dessus. Parmi ces poissons on retrouve le fameux poisson-pierre, plus connu sous le nom de « laffe la boue ».

Le poisson-pierre est un poisson massif doté d’une tête large et d’une bouche qui s’ouvre vers le haut. Le poisson-pierre n’a pas d’écailles. À la place, il a une peau épaisse recouverte d’un mucus auquel se collent des débris de corail ou alors des algues à la dérive. Si vous ajoutez à cela une couleur naturelle qui tire sur le gris et le marron, quelquefois le violet et même l’orangé, vous obtenez un poisson que l’on prend facilement pour un rocher ou un morceau de corail.

Sans oublier que le laffe la boue reste la plupart du temps immobile dans les eaux peu profondes et va parfois s’enterrer en partie sous le sable. Il devient alors très difficile de le repérer. On le confond alors pour un bout de corail ou encore un rocher. On le repère avec beaucoup plus de difficultés lorsqu’il s’installe sur un fonds rocheux ou près d’un récif. La seule façon de l’éviter et de ne pas s’aventurer dans des eaux où vous n’avez pas une bonne visibilité, plus précisément les eaux vaseuses ou les fonds recouverts de roches ou d’algues.

La nageoire dorsale est l’arme redoutable du poisson-pierre. En général, elle passe inaperçue et ce n’est que lorsqu’il sent le danger que le poisson-pierre la redresse. Le nageur qui a la malchance de se faire piquer se voit injecter un venin neurotoxique qui lui infligera quasiment tout de suite, une douleur insoutenable. Les épines du poisson-pierre sont suffisamment solides pour traverser une semelle en caoutchouc ! C’est dire le danger que ce poisson représente pour les nageurs.

Le venin injecté par le poisson-pierre peut être mortel, mais heureusement, les cas de décès dus au venin de poisson-pierre sont très rares. Cependant, sachez que ce poison est suffisamment puissant pour entraîner une paralysie musculaire ainsi que des nausées, des vomissements et une perte de connaissance. Le baigneur meurt alors noyé, ou d’un arrêt cardiaque.

Le venin du laffe la boue fluidifie le sang et entraîne des hémorragies locales, des œdèmes ou encore une inflammation extremement douloureuse de la région touchée.

Que faire en cas de piqûre de poisson-pierre ?

La victime doit  être transportée d’urgence (dans l’heure) à l’hôpital pour recevoir un sérum anti-venin. Pas à la clinique car en général, ils n’ont pas l’antipoison.

Si vous devez attendre un peu, placez en urgence, la partie touchée dans de l’eau très chaude, à 58°C environ. Pourquoi ? Parce que le venin est thermolabile, ce qui signifie qu’il va casser les liaisons des protéines complexes qui les composent. Cela lui fait perdre ses propriétés destructrices. En ayant ce réflexe, vous évitez à la victime de souffrir.

S’il vous est impossible de vous procurer de l’eau chaude, cherchez une autre source de chaleur : un briquet, une cigarette allumée, un sèche-cheveux. L’objectif est de chauffer la blessure à la limite de la douleur. Il faut toutefois être très prudent pendant tout le processus puisque l’objectif n’est pas de brûler la victime, mais de chauffer la plaie. Recommencez autant de fois que nécessaire pour réduire, voire stopper complètement la douleur causée par le venin. Puis, nettoyez la plaie avec un gant et essayez d’enlever les épines si vous le pouvez.

A  l’hôpital la victime recevra aussi un traitement antiallergique qui durera 10 jours. 

Une publication d'objectif santé.mu

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