L’expertise réunionnaise en matière d’urbanisme, de développement écologique et d’aménagement du territoire est sollicitée par Landscope. Ébène, Highlands et Port-Louis sont ciblés…

Maurice accueillera une délégation réunionnaise les 2 et 3 février. Ces représentants des secteurs de l’aménagement du territoire, du logement social et de l’assainissement des quartiers participeront à deux journées de présentation autour des trois premiers grands projets de Landscope Mauritius. Cette entité publique est née à la suite d’une fusion de la State Land Development Company Ltd (SLDC), de la State Property Development Company Ltd (SPDC), de Business Parks Mauritius Ltd (BPML), de Belle Mare Tourist Village Ltd (BMTV), de Le Val Development Ltd (LVD) et de Les Pailles Conference Centre Ltd (LPCC).

Dans l’après-midi du vendredi 3 février, les participants réunionnais et mauriciens échangeront sur l’importance de la stratégie pour un organisme tel que Landscope, le rôle de l’entité publique dans la régénération urbaine ainsi que sur les compétences et les outils dont a besoin Landscope en tant qu’agence publique de développement foncier. Tour d’horizon…

Cybercité : en mal de cure de jouvence

Cette zone bouillonnante, située à Ébène, voit défiler 25 000 salariés au quotidien, dont 3 000 uniquement à la Cyber Tower 1 gérée par Landscope. Toutefois, en l’absence de planification et de normes d’urbanisme, le cadre de vie s’est dégradé. D’où la raison pour laquelle son assainissement figure parmi les priorités de Landscope. La délégation réunionnaise et les parties prenantes mauriciennes feront ainsi une visite de la cyber cité le matin du 2 février. Le directeur général délégué de la Société dionysienne d’aménagement et de construction (SODIAC) figure parmi les visiteurs réunionnais. La SODIAC est spécialisée dans l’assainissement et la rénovation des zones dégradées, outre des projets de régénération urbaine.

Highlands, nouvelle ville

C’est l’un des principaux projets de Landscope. D’ailleurs, le Conseil des ministres a donné son aval, le 16 décembre, pour une première construction sur le site à Highlands où Landscope envisage de développer son projet urbain. Il s’agit d’un complexe multisport. Dans un deuxième temps, il est prévu que des infrastructures de bureaux y soient construites. Une visite est ainsi prévue à Highlands en début d’après-midi du 2 février. La première journée de travail entre les partenaires réunionnais et mauriciens sera clôturée par une séance de réflexion sur le quartier d’Ébène et ensuite sur le développement de Highlands. Le partage de l’expérience acquise par la Communauté d’agglomération du territoire de la côte Ouest, regroupant les communes réunionnaises de Saint-Leu, Trois-Bassins, Saint-Paul, Le Port et La Possession, sera déterminant pour le développement de la nouvelle éco-ville et pourrait agir comme un exemple pour la nouvelle ville de Highlands.

Port-Louis, le premier boulevard urbain

Le deuxième jour, les délégués sillonneront la capitale pour une visite, avant une séance de réflexion sur l’avenir de la ville. «Port-Louis, on le sait, est depuis quelque temps l’objet de divers intérêts. Outre les deux premières éditions du festival Porlwi by Light, dont on commence à percevoir qu’il entend à l’avenir faire des propositions plus permanentes, on aura aussi noté, ces dernières semaines, l’engagement d’un certain nombre de grandes entreprises, pour des chantiers de rénovation urbaine», a indiqué à l’express le président de Landscope, Gérard Sanspeur.

<p>La délégation réunionnaise comprendra des personnes évoluant dans le domaine de développement de nouvelles villes, de l&rsquo;urbanisme, de la régénération urbaine et des projets immobiliers à grande échelle. Parmi elles, Delphine de Dea, directrice de l&rsquo;AGORAH (observatoire de l&rsquo;aménagement de La Réunion, agence d&rsquo;urbanisme) ; Maguy Doulet, directrice des relations internationales de la Communauté d&rsquo;agglomération du Territoire de la côte Ouest, regroupant Saint-Leu, Trois-Bassins, Saint-Paul, Le Port et La Possession ; Sandrine Roussot, directrice de l&rsquo;Aménagement et du développement des territoires à la SEMADER (Société d&rsquo;économie mixte d&rsquo;aménagement, de développement et d&rsquo;équipement de La Réunion) ; Jean-Claude Pitou, directeur général délégué de la SODIAC et Antoine Le Bihan, chargé de coopération régionale auprès de l&rsquo;antenne de l&rsquo;Agence française de développement, à La Réunion.</p>