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Fête du printemps: la vie intime d’un coq
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Fête du printemps: la vie intime d’un coq
Il est le roi de la basse-cour. Qu’il soit «de race ou pas», le coq est toujours fier et adore se pavaner au milieu de ses poules, affirme Hugo Ratna, éleveur de volaille. «Il a toujours la queue en l’air, sa crête frétille, il déteste quand il y a des rivaux alentour.» Et puis, le coq est plus «rare» que la poule, poursuit le volailler de 43 ans. «Un poussin sur cinq seulement est un mâle», explique-t-il.
L’élevage, il est tombé dedans quand il était petit. En effet, cela fait 40 ans que sa mère, Sybille Ratna, côtoie les poulets. Actuellement, Hugo n’a que deux coqs au sein de son élevage, à Sainte-Croix. Il se souvient, avec nostalgie, du temps où il y en avait plusieurs…
Mais retour au temps présent. Présentation des deux «bêtes». Deux jeunes en pleine forme, qui ont chacun leurs «appartements» dans la basse-cour. Car il n’est pas question qu’ils se rencontrent. «Ils se voleraient dans les plumes à coup sûr.»
Oui, la première leçon à retenir, c’est que les coqs sont connus pour leur agressivité. Si vous avez le malheur de croiser sa route au moment où il courtise sa poule, c’est le coup de bec assuré. «Mais le pire pour un coq, c’est de voir un autre coq», dit Hugo Ratna.
Comment faire dans ce cas quand le royaume compte plusieurs rois ? Il faut absolument les séparer, sinon ils risquent tous d’y laisser des plumes, soutient notre interlocuteur. Et, malgré toute son arrogance, le coq aime bien qu’on s’occupe de lui, poursuit-il. «Il requiert autant d’attention qu’une poule.» Il faut nettoyer le poulailler régulièrement. Il faut leur donner de l’espace, leur permettre de se promener à l’air libre chaque jour. Leur nourriture préférée : les grains.
Selon l’éleveur, si l’on respecte ces règles d’or, le coq pourra facilement se passer de médicaments. Et pourra honorer comme il se doit ses poulettes. «On ne compte pas le nombre d’œufs qu’il peut féconder au cours d’une vie. Il y va tant que sa santé le lui permet», fait ressortir Hugo Ratna, avec un sourire en coin. Chez lui, la basse-cour se renouvelle d’elle-même. Des poussins, il n’en ont que très rarement achetés. «Ce sont nos poules et coqs qu’on laisse grandir et se reproduire.»
D’autre part, il faut savoir qu’un coq arrive à maturité après un an et demi. Passé ce stade, la chair devient trop dure pour être comestible. «Il faut respecter cette durée si l’on veut avoir une chair tendre et juteuse.» Et comment, justement, savoir si c’est un coq ou une poule qu’on a dans l’assiette ? La chair du coq est plus rouge, plus riche, souligne l’éleveur. Son goût est bien plus fort en bouche. Un goût particulier, qui, conjugué avec la rareté, fait que le prix de vente d’un coq est bien plus élevé qu’une poule. En effet, le coq n’est pas à la portée de toutes les bourses. Un beau spécimen fort et robuste peut atteindre jusqu’à Rs 800, contre Rs 500 pour la poule.
Durée de vie
Si l’on en croit les experts, un coq bien soigné a une espérance de vie d’une dizaine d’années. Mais il faut pour cela qu’il soit élevé dans des conditions optimales, au grand air. Dans la plupart des cas donc, quand il ne finit pas dans l’assiette, un coq peut vivre jusqu’à sept ou huit ans.
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