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[Vidéo] Petit à petit les oiseaux font leur nid sur l'île aux Aigrettes
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[Vidéo] Petit à petit les oiseaux font leur nid sur l'île aux Aigrettes
Protéger la biodiversité de l’île. C’est l’objectif du Seabird Translocation Project mis en oeuvre par la Mauritius Wildlife Foundation (MWF) depuis 2009 et ce, sur une base annuelle. Depuis l’an dernier, ce projet commence à porter ses fruits. Il vise à repeupler l’île aux Aigrettes en y ramenant une population d’oiseaux. Il servira également à étudier leurs comportements.
Pour ce faire, la fondation est à la recherche de bénévoles. Ces derniers seront entraînés à nourrir et à vérifier le poids et la taille des oiseaux pour un meilleur contrôle. Ils sauront également quoi faire si les oiseaux ont des problèmes de santé.
Des oisillons lâchés
Selon Vikash Tatayah, Conservation Director à la MWF, l’île aux Aigrettes a été témoin d’un phénomène climatique rare depuis quelques années. En effet, les oiseaux ont commencé à déserter l’île, d’où ce projet. La MWF lâche des oisillons de parents qui nichent autour des îlots comme l’île Ronde, l’île Plate, l’îlot Gabriel, l’île aux Serpents et l’île aux Aigrettes, où ils sont nourris et grandissent sous observation des membres de la fondation.
Celle-ci a débuté son programme avec le transfert de six espèces, à savoir le paille-en-queue à brin rouge, le paille-en-queue à brin blanc, le Puffin fouquet, le Sterne fuligineuse, le Noddi brun et le Noddi à bec grêle. Lors de leur transfert, ces oiseaux sont équipés d’une bague autour de leurs pattes pour un suivi.
Méthode employée par plusieurs pays
Le transfert des oiseaux de mer est considéré comme un moyen important pour encourager les espèces en danger à construire leur habitat un peu partout. Cette méthode a été employée par plusieurs pays à travers le monde, dont la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, l’Australie et la Chine.
La Mauritius Wildlife Foundation a aussi adopté d’autres techniques comme le decoy et le playback. La première méthode consiste à attirer les oiseaux, lors de leur survol autour de l’île, avec des modèles placés à travers l’île, tandis que la technique playback les encourage à atterrir ou s’installer en reproduisant des cris d’oiseaux en colonie.
Ils se reproduisent là où ils ont pris leur envol
Une fois habitués à ce nouvel environnement, les oiseaux prendront leur envol et reviendront après quatre ou six ans pour s’y reproduire. Ils se reproduisent systématiquement à l’endroit où ils ont pris leur envol.
«C’est un projet de longue haleine car les résultats ne sont visibles qu’après plusieurs années. Mais on est sûr qu’il portera ses fruits», avance Vikash Tatayah.
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