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Le bestiaire mauricien: cherchez la petite bête

20 février 2017, 16:20

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Le bestiaire mauricien: cherchez la petite bête

Ne cherchez pas le dodo dans la faune qui peuple Le bestiaire mauricien. Shenaz Patel et Emmanuelle Tchoukriel le laissent reposer en paix. C’est aux animaux actuels que s’intéressent l’auteure et l’illustratrice de l’album, paru en décembre dernier chez l’Atelier des Nomades. Le bestiaire mauricien a été lancé samedi à l’Institut français de Maurice.

On y retrouve Un amour d’étoile de mer, «posée sur le sable, là où la mer se repose entre les bras de la plage». Une recréation de l’histoire de la naissance des étoiles.

Le propre des contes, c’est de ne pas être terre à terre. D’inviter au rêve, de faire courir l’imagination. Pour se figurer Comment les bébêtes-ciseaux sauvèrent les bananes. «Des ciseaux dont elles n’hésitèrent pas à se servir pour repousser la main chapardeuse des singes.»

Toutes ces bébêtes sont nées d’une précédente collaboration avec Corinne Fleury, l’éditrice de l’Atelier des Nomades. Son principe, favoriser la collaboration entre artistes mauriciens et français. «Les contes traditionnels sont sympathiques mais il faut aussi en créer de nouveaux. Dans ces contes, c’est toujours des lions, des hippopotames, des girafes», constate Shenaz Patel. Elle préfère mettre en avant trois animaux marins, trois créatures terrestres et trois bêtes qui volent. Leur point commun : elles font partie de notre quotidien.

Les animaux ne sont pas là pour faire joli. Le pacte du papillon et du gecko part d’un fond scientifique. La pollinisation de la liane Rousseau. Malgré les beaux jours, «aucun signe du petit papillon qui vient chaque année (…) Si le petit papillon ne vient pas, sa survie n’est-elle pas aussi menacée ?» Pauvre petit papillon, «il ne sait plus où donner des ailes» depuis la disparition de l’oiseau à lunettes.

Attention : pas de morale. «L’écriture pour moi c’est une sonorité.» S’il y a une conclusion pratique aux histoires, «c’est sous-jacent parce que je n’aime pas que l’on me dise ce qu’il faut penser, ce qu’il faut croire», affirme Shenaz Patel.