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Savoir-faire : ces incroyables Made In Mauritius

10 mars 2017, 14:33

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Les nouilles instantanées Apollo, la bière Phœnix, le thé... autant d’incontournables bien de chez nous qu’on ne cite plus. Mais à côté, il y a aussi toute une gamme de produits inattendus Made in Mauritius. Des produits confectionnés de A à Z sous le ciel mauricien, par des Mauriciens et qui font la fierté du pays à l’international. Zoom sur trois d’entre eux.

Les costards de Mourinho et de la famille de sa Majesté

OUI, vous avez bien lu. L’entraîneur de Manchester United s’habille bien Made in Maurice. Des costumes de José Mourinho, mais aussi de la famille royale d’Angleterre sont fabriqués ici. Plus précisément chez Wensum, ex-Corona. Cette usine de textile, spécialisée dans la confection de costumes haut de gamme, est nichée depuis 44 ans dans la brume de La Brasserie à Curepipe. Elle emploie 430 personnes, dont 80 % sont des Mauriciens et en grande majorité des femmes.

Le directeur exécutif, Avinash Goburdhun, est, bien entendu, tiré à quatre épingles comme les vedettes qu’il habille. Celles-ci comprennent Iron Man, soit Robert Downey Jr, la famille royale de Suède, ainsi que les membres des équipes de football de Chelsea, de Manchester City et ceux des équipes de rugby de l’Angleterre et de la Nouvelle-Zélande.

Les costards et vestes travaillés dans les moindres détails avec les plus beaux tissus, comme le lin, la laine, le cachemire ou la soie, sont vendus chez les tailleurs les plus chics au monde dont ceux de Savile Row, à Londres. Quid des clients mauriciens ? «Nous habillons aussi des banquiers, des avocats, des parlementaires et des chauffeurs de taxi», réplique-t-on. Outre la Grande-Bretagne, Wensum, qui produit 10 000 pièces «taillées sur mesure», exporte en Chine, au Japon, en Inde, en Afrique du Sud et au Kenya. Prochaine étape : fournir le créateur de mode italien Giorgio Armani.

Litchi, ananas ou goyave, choisissez votre (Di)vin

QUE celui qui n’a jamais entendu parler de vin banane lève... son verre. Mais ne cherchez pas. Vous n’en trouverez pas. Chez E.C. Oxenham & Cy. Ltd à Phœnix, l’on affirme n’avoir jamais troqué les raisins (NdlR, dont les moûts concentrés sont importés) pour la banane en ce qui concerne la production locale de vin.

Par contre, depuis ces six dernières années, l’entreprise de production, d’importation et de distribution de vins et de spiritueux a bien mis d’autres fruits à la pâte. Des fruits bien de chez nous comme le litchi, l’ananas et, tout dernièrement, la goyave pour en faire du vin de fruit 100 % local.

C’est comme ça que la gamme Divine a vu le jour. Sa bouteille svelte et élancée ne passe pas inaperçue sur les étagères des supermarchés, tout comme dans les boutiques hors taxes de la Mauritius Duty Free Paradise à l’aéroport.

D’où proviennent les fruits utilisés, justement ? Les producteurs confient que les litchis sont récoltés à Beaux-Songes, les ananas aux Mariannes et les goyaves à la Vallée-de-l’Étoile.

Depuis son lancement, le vin de fruit d’Oxenham parvient à faire son petit bonhomme de chemin. Et remporte des prix à l’étranger. En 2014, le Divine ananas a raflé la médaille d’or lors des China Wine & Spirits Awards, alors que le Divine litchi est reparti avec la médaille d’argent.

Pour finir, la question que vous vous posez sûrement : comment déguster ces vins de fruit bien de chez nous ? Chez E.C. Oxenham & Cy. Ltd, la réponse de ceux qui en ont fait l’expérience est qu’ils accompagnent à merveille les currys, briani et autres plats épicés. Des mets également bien de chez nous !

À vos pinceaux !

QUI l’aurait cru ? Votre pinceau de maquillage est fort probablement Made in Mauritius… chez Island Brush, à Goodlands. Certes, l’entreprise, qui a ouvert ses portes en 1975, est une branche de la société familiale française Max Sauer. Mais les 140 000 pinceaux de maquillage et d’artistes qui sortent chaque semaine de l’usine – ce qui fait, après un calcul rapide, 7 mil- lions de ces matériels par an – sont fabriqués par de la main-d’œuvre mauricienne du nord du pays. 60 % de la production sont des pinceaux cosmétiques destinés à des clients internationaux dont on ne révélera pas les noms ici. Le reste des produits : des pinceaux d’artistes, dont ceux de la marque Raphaël.

Island Brush, qui emploie 450 personnes du Nord, compte 3 500 références au registre des pinceaux d’artistes et 2 000 pour celui des pinceaux cosmétiques.

Quelles sont les matières premières utilisées ? Didier Delauney, le directeur industriel, répond que les fibres sont majoritairement en synthétique. «Mais nous avons des pinceaux faits en martre de Sibérie, en petit-gris du Canada, en chèvre de Chine ou encore en poney de Mongolie.»

L’entreprise produit également de la peinture d’artiste depuis une dizaine d’années. Ses marchés d’exportation : les États-Unis, le Canada, le Japon, la Corée du Sud et l’Angleterre.

Didier Delauney confie que dans ce domaine, «le savoir-faire est très important» et qu’«il faut six ans d’expérience pour savoir fabriquer tous les pinceaux de la compagnie». Outre une grande dextérité.