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Commerce extérieur: les opérateurs favorables à la National Export Strategy
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Commerce extérieur: les opérateurs favorables à la National Export Strategy
Cette stratégie, issue d’une longue préparation, devrait relancer l’économie. Pour certains, il faut à présent «se mettre au travail».
C’était le document le plus attendu du moment. À première vue, il n’a pas déçu les opérateurs. Présentée par le Premier ministre et ministre des Finances comme le fer de lance pour la relance économique, la National Export Strategy (NES) a été dévoilée le vendredi 31 mars, à l’hôtel Le Méridien. Cela, en présence des principaux acteurs des secteurs public et privé, ainsi que la directrice exécutive du Centre de commerce international, Arancha Gonzalez.
Commentant le lancement de la NES, Raju Jaddoo, secrétaire de la Chambre de commerce et de l’industrie de Maurice (MCCI), estime que cette stratégie tombe à point nommé vu la conjoncture économique actuelle qui est marquée d’incertitudes. «La création de la NES est le fruit d’un exercice qui a débuté il y a quelques années. Ce plan tombe au bon moment, il était grand temps pour tous les acteurs concernés de travailler avec une feuille de route claire, définie et cohérente. Il est essentiel que l’on puisse à présent travailler et non pas continuer à faire des études», explique Raju Jaddoo.
De plus, la NES a le mérite de fournir une analyse «pointue» sur les secteurs dans lesquels Maurice a un avantage comparatif. Un élément important, selon le secrétaire général de la MCCI. «L’heure n’est plus aux short-term incentives. Il nous faut concentrer nos efforts sur ces secteurs afin que nous puissions voir les résultats dans les trois prochaines années. Car cette stratégie s’inscrit sur le long terme», précise Raju Jaddoo.
Il ajoute que l’une des parties phares de la NES concerne l’alignement institutionnel. «Étant un petit État, nous ne pouvons pas avoir différentes institutions qui véhiculent différents messages. Il faut un message cohérent, qui soit véhiculé par nos ambassades, nos entreprises et institutions et autour duquel l’on peut se rallier.»
Pour Lilowtee Rajmun, la directrice de la Mauritius Export Association, le secteur de l’exportation est à la «croisée des chemins», raison pour laquelle il fallait apporter une véritable transformation au secteur. «Nous sommes à un moment où il y a toute une nouvelle réflexion autour de l’économie et de l’exportation. La NES n’est certes pas parfaite mais elle comporte de bonnes idées. Il nous faut à présent tous s’asseoir à la même table et se mettre au travail.»
Long terme
Lilowtee Rajmun est très satisfaite que le Premier ministre ait annoncé la mise sur pied d’un comité public-privé dans les plus brefs délais, comité qui se chargera de la mise à exécution du projet. «Bien que le projet s’inscrive sur le long terme, il faudra, dans un premier temps, travailler sur la mise en application des mesures sur le court et le moyen terme afin de donner un boost au secteur», préconise-t-elle.
Commentant la partie de la NES qui concerne le secteur des technologies, de l’information et de la communication (TIC), Dev Sunnasy, le président de la Mauritius IT Industry Association (MITIA), note que la NES cite à plusieurs reprises la création d’une agence responsable de la promotion de cette filière. Il souligne que la MITIA avait proposé la Mauritius Cooperation Enterprise (MCE) pour promouvoir le secteur en 2015.
«Je note que les recommandations de l’International Trade Centre sont à 200 % en faveur de mes propositions, prenant ainsi à contre-pied certains fonctionnaires et conseillers du ministère des Finances qui disaient que l’État ne pouvait financer la MCE pour le secteur privé. Ils le font bien pour le tourisme et les services financiers, entre autres», avance-t-il. La MCE devait, en effet, être une agence de promotion pour l’exportation des services de différents secteurs mauriciens, dont ceux liés à la construction, les TIC et l’éducation supérieure.
Les grands axes
<p>La bijouterie, les services financiers, le tourisme culturel, le <em>«Software Development»,</em> la pêche et l’aquaculture, les équipements médicaux ainsi que les produits agroalimentaires. Tels sont les sept secteurs prioritaires identifiés sous la NES 2017-2021. La NES préconise également la mise sur pied d’une stratégie intersectorielle qui permettrait de renforcer les capacités des petites et moyennes entreprises (PME) au niveau de l’exportation. Parmi les priorités intersectorielles identifiées, l’on retrouve l’internationalisation des PME, le <em>«Skills Development»</em>, l’innovation, le <em>«branding»</em> et l’alignement institutionnel. La NES a été préparée pendant trois ans et a bénéficié de l’apport de l’International Trade Centre, une agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et des Nations unies qui apporte une assistance technique pour le développement de stratégies de l’exportation.</p>
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