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Dans la presse le 7 avril

7 avril 2017, 21:36

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Dans la presse le 7 avril

Il y a 40 ans. - Le 7 avril 1977

L’ex-président des Seychelles, France Albert René.

•          Visite programmée de France Albert René. Le Premier ministre des Seychelles envisage d’effectuer une visite officielle à Maurice du 12 au 16 avril, à l’invitation du gouvernement. En décembre 1976, une polémique avait surgi au sujet de cette visite. Le Mouvement militant mauricien (MMM) affirmait qu’un visa avait été refusé à Albert René. Le gouvernement avait rejeté ces allégations et avait expliqué avoir plutôt demandé au chef du gouvernement des Seychelles de reporter sa visite pour permettre au pays «d’être en mesure de l'accueillir avec tous les honneurs dus à son rang». On se souviendra que deux mois plus tard, Albert René, rentré aux Seychelles, profita de l’absence, du pays, du président de la République James Mancham, parti à Londres pour s’emparer du pouvoir à la faveur d’un coup d’État. Par la suite, après une période d’un régime de parti unique, René réinstaura le pluralisme démocratique aux Seychelles et se fit élire et réélire aux scrutins de 1991, 1993, 1998, et 2001. Toutefois, en 2004, à l’âge de 79 ans, il céda le pouvoir à son vice-Président,James Michel.

Le président de la République Cassam Uteem avait fait deux appels pour une meilleure gestion des administrations régionales au Congrès de l’IULA.

•          Parlement : premier walk-out du MMM. En ce début de la législature post-élections de décembre 1976, les députés discutent du discours du trône. Au nom de l’opposition, Cassam Uteem proposa six amendements au discours pour introduire des projets plus populaires dans le programme d’actions de l’exécutif. Ces propositions concernent l'abolition de la pension des députés, la rétrocession de Diégo Garcia, le financement des syndicats, l'éducation préscolaire gratuite, des amendements à l'IRA et la révocation de l'état d'urgence. Pour couper court aux débats, le député de la majorité, Yousuf Mohamed, proposa de mettre au vote les six amendements. En signe de protestation, l'opposition fit un walk-out et la majorité rejeta les amendements. Quarante ans plus tard, le MMM et Cassam Uteem ont eu l’occasion d’être au pouvoir. Pourtant, nombre de ces propositions sont restées lettres mortes : les députés touchent toujours leurs pensions, Diégo Garcia n’a pas été rétrocédée, l’éducation préscolaire est payante et les syndicats ne sont pas financés par l’État. En revanche, la pratique du walk out est toujours de mise.

Il y a 30 ans. - Le 7 avril 1987

Dan Callikan a connu deux passages à la direction de la MBC, l’une sous le gouvernement Jugnauth et l’autre sous Ramgoolam.

•          Dan Callikan reste à la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). Dans une déclaration de presse, le directeur général de la MBC fait taire les rumeurs de son départ de la station de radiotélévision nationale. Il précise que tous les «malentendus» qui ont existé entre le Premier ministre, Sir Anerood Jugnauth, et lui ont été dissipés à la suite d'une rencontre entre les deux personnalités. Callikan est resté à la MBC jusqu’aux années quatre-vingt-dix, quand il laisse le poste de directeur général à Nando Bodha, aujourd’hui ministre. Entre-temps, Callikan fait une traversée du désert avant de se rapprocher de Navin Ramgoolam, devenu Premier ministre en 1995. Quand Ramgoolam est réélu en 2005, Callikan retrouve les coulisses du pouvoir. Après un moment, il est nommé à nouveau directeur général de la MBC et y resta jusqu’à la défaite de Ramgoolam aux élections de décembre 2014.

Il y a 20 ans. - Le 7 avril 1997

Le président de la République Cassam Uteem avait fait deux appels pour une meilleure gestion des administrations régionales au Congrès de l’IULA.

•          Maurice accueille le congrès de l’International Union of Local Authorities (IULA). Un budget de Rs 52 millions est consenti pour accueillir les centaines de délégués de l’IULA, venus participer à leur 33e congrès à l'Institut Mahatma Gandhi (MG1). Le président de la République, Cassam Uteem, qui avait, lui-même, été auparavant Lord maire et ministre, fait un plaidoyer pour que «les relations entre gouvernement central et collectivités locales soient complémentaires et non conflictuelles». Il est important, dit-il «d'avoir des politiciens chevronnés et un personnel de haut calibre pour gérer les collectivités locales». Des décennies plus tard, force est de constater que la première partie de l’appel du Président Uteem a été entendue, mais pas la seconde. Aujourd’hui, les relations entre gouvernement central et collectivités locales sont plus que complémentaires. Elles sont fusionnelles. Les collectivités locales sont actuellement dépendantes du ministère de l’Administration régionale pour la moindre initiative. Quant à la deuxième partie de l’appel relatif au personnel politique et administrative des municipalités et conseils des districts, elle a été superbement ignorée. Aujourd’hui, ce sont les éléments de la troisième équipe des partis politiques, à savoir ceux jugés inaptes à être députés ou conseillers de ministres, qui sont alignés comme candidats aux élections régionales. En ce qui concerne les cadres administratifs, aucun effort n’est fait pour leur assurer une formation adéquate.