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Déchets Médicaux : Cliniques et hôpitaux sont-ils tous dotés d’incinérateur?

10 avril 2017, 08:58

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Déchets Médicaux : Cliniques et hôpitaux sont-ils tous dotés d’incinérateur?

 

Comment cliniques et hôpitaux se débarrassentils de leurs déchets médicaux? Les hôpitaux principaux possèdent leurs incinérateurs. Les cliniques, elles, n’ont pas voulu nous répondre malgré nos nombreux appels et courriels. Excepté la clinique du Nord.

«Tous les principaux hôpitaux de Maurice sont dotés d’un incinérateur», explique Jameer Yeadally, l’attaché de presse du ministre de la Santé. Les hôpitaux sous régionaux ou les dispensaires doivent transporter les déchets dans l’hôpital principal de leur région. Toutefois, vu que l’hôpital Dr A. G. Jeetoo a reçu plusieurs plaintes des habitants, les déchets médicaux, pour la plupart, sont transportés à Mare- Chicose pour être incinérés. Le ministère vient également en aide à quelques cliniques du privé pour incinérer leurs déchets médicaux.

En ce qui concerne la clinique du Nord, la seule à avoir accepté de se confier à l’express, le Dr Mike Sooknundun, son directeur, explique qu’étant donné qu’elle dispose de son propre incinérateur, elle vient aussi en aide à d’autres cliniques. Un incinérateur de bonne qualité coûte au moins Rs 1 million.Et pour chaque kilo de déchets incinérés, on doit compter dans les Rs 300 à Rs 400. Cela fait beaucoup.

Selon une source, c’est ce qui aurait pu pousser des gens à se débarrasser de leurs déchets au lieu de les faire incinérer. D’autres sources bien renseignées sur l’affaire des déchets jetés illégalement à Calodyne n’ont pas été tendres à l’encontre des responsables. «C’est une clinique dans la capitale. On sait que son incinérateur est défectueux. C’est une honte.»

 

Ils ne comprennent pas, toutefois, pourquoi l’enquête tarde autant. Comme il y a le numéro de série ainsi que les batch numbers sur les poches de sang et de sérum retrouvés, cela aurait dû faciliter la police dans ses recherches. Mais quatre semaines après, toujours rien, déplorent-ils.

Seringues, membres humains, pansements…

<p>Quand on parle de déchets médicaux, qu&rsquo;est que cela implique ? Le Dr Mike Sooknundun explique que cela comprend tout ce qui est associé à pansements utilisés, injections usagées, poche de sérum, organes humains (amputation, gangrène ou autre)&hellip; <em>&laquo;Imaginez vous les risques que cela comporte si on les jette dansla nature, comme à Calodyne?&raquo;</em> Ces pansements, injections ou encore poches contiennent du sang et du pus. S&rsquo;ils entrent en contact avec d&rsquo;autres personnes, ils risquent de les infecter. Les déchets jetés sur un terrain en friche peuvent facilement être déplacés d&rsquo;un endroit à un autre.<em> &laquo;Les chiens errants peuvent en transporter et augmenter le risque de contamination.&raquo;</em> Sida, hépatite A,B,C ou autres, peuvent se propager. <em>&laquo;En tant que médecins, nous devons nous préoccuper de la santé et du bien-être de tout le monde. Je ne comprends pas comment les responsables de l&rsquo;affaire Calodyne ont pu laisser passer cela.&raquo;</em></p>

 

Le cas de Port-Louis

<p>L&rsquo;an dernier, c&rsquo;est à Port-Louis que des boîtes de sirop pour la toux avaient été découvertes par des habitants. Ces derniers avaient alerté le député travailliste Osman Mahomed. Une plainte a été déposée aux Casernes centrales. Dans le cas de Calodyne, l&rsquo;enquête pour trouver les responsables a été prise en charge par l&rsquo;inspecteur Gungah et son équipe, sous la supervision du surintendant de police Callee et l&rsquo;assistant commissaire de police Maunkee, <em>&laquo;Divisional Commander Northern&raquo;</em>. À ce jour, l&rsquo;enquête est toujours en cours. Concernant l&rsquo;affaire de Port-Louis, les limiers avaient prélevé des échantillons pour des analyses. Et pour l&rsquo;heure, soit plus de quatre mois après la plainte, on n&rsquo;a rien entendu.</p>