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Accusé d’attentat à la pudeur, l’homme d’affaires Rafiq Peermamode acquitté
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Accusé d’attentat à la pudeur, l’homme d’affaires Rafiq Peermamode acquitté
Le verdict est tombé le mardi 11 avril en cour intermédiaire. Le magistrat Azam Neerooa a acquitté l’homme d’affaires Rafiq Peermamode. Ce dernier avait plaidé non coupable d’une charge d’attentat à la pudeur sur une ancienne employée. Il était défendu par Me Antoine Domingue.
Des disparités multiples
Dans son jugement, le magistrat cite les éléments qui ont soutenu cette décision, mettant notamment en exergue les nombreuses zones d’ombre dans la version de la victime présumée. Il a d’abord cité le flou qui persistait autour des aveux de la victime à sa mère, à qui elle avait raconté ce qui s’était passé. Toutes deux ont déposé sous serment mais la cour n’a pu concilier leurs versions.
Il y a aussi le fait que selon la présumée victime, l’acte indécent avait été commis en novembre 2013, mais elle avait rapporté les faits un mois plus tard. Le magistrat Azam Neerooa a émis des doutes quant à sa crédibilité car elle avait soutenu que l’accusé avait au préalable attenté à sa pudeur en deux occasions, des faits qu’elle n’avait pas rapportés à la police avant le troisième délit présumé.
De plus, elle avait continué à travailler pour le compte de Rafiq Peermamode entre le moment du délit présumé et de la plainte. La justice a donc trouvé qu’il n’était pas prudent de se fier aux dires de la jeune femme.
Incohérence du témoignage
Lors de sa plaidoirie, Me Antoine Domingue avait fait valoir que le cas a comme base les accusations de la présumée victime uniquement. Il s’était d’ailleurs attardé sur les nombreuses incohérences dans le témoignage de cette dernière. A titre d’exemple : lors de son contre-interrogatoire, la jeune fille s’était trompée concernant un élément clé du délit. En effet, reproduisant les gestes de l’accusé au moment des faits, elle avait signifié que celui-ci l’avait touchée de la main gauche, alors qu’au moment de sa déposition à la police, elle avait allégué qu’il l’avait fait de la main droite.
De plus, l’avocat avait fait remarquer que la police avait omis de vérifier si la présumée victime avait vraiment appelé une de ses amies pour lui faire part de l’incident le 7 novembre 2013, jour du délit présumé. Ce jour-là, selon la jeune femme, l’homme d’affaires aurait profité de l’absence des autres employés pour essayer de l’embrasser et commettre des attouchements sur sa personne.
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