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Ram Etwareea: «Je n’ai jamais vu un ministre expulser un journaliste»

13 avril 2017, 21:20

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Ram Etwareea: «Je n’ai jamais vu un ministre expulser un journaliste»

Vingt-cinq ans déjà que Ram Etwareea poursuit sa carrière en Suisse. Pourtant, soutient-il, «de mémoire de journaliste», il n’a jamais vu un ministre expulser un journaliste de sa conférence de presse. Référence étant faite à l’incident survenu, jeudi, lorsque Vishnu Lutchmeenaraidoo a montré la porte de sortie au journaliste Axcel Chenney. «C’est la première fois que je constate une telle action.»

Mais il y a surtout une chose qui a profondément «chiffonné» l’homme. C’est le fait que les autres journalistes présents à cette conférence de presse n’aient pas cru bon d’exprimer leur solidarité à un confrère en effectuant un walk-out.

Le journaliste rappelle qu’il y a environ un mois, quand des gardes du corps de Marine Le Pen, leader du Front national, avaient bousculé un journaliste qui voulait l’interroger, il y a une levée de boucliers de toute la profession. «Le Temps, journal suisse auprès duquel je suis attaché, avait écrit un édito contre cette tentative d’empêcher la presse de faire son travail.»

Et de là-bas, en Suisse, a-t-il le temps de suivre ce qui se passe à Maurice ? Oui, répond l’ancien habitant de Fond-du-Sac. Notamment grâce à Internet. Dans la foulée, Ram Etwareea estime que la presse mauricienne est dynamique.

 

Carrière en Suisse

<p>Ram Etwareea a commencé sa carrière de journaliste au Nouveau Militant, en 1983. Candidat du MMM aux élections de 1983 dans la circonscription n&deg;6 (Grand-Baie&ndash; Poudre-d&rsquo;Or), il a été battu par un certain Satyanund Pelladoah, impliqué éventuellement&nbsp;dans l&rsquo;affaire des Amsterdam Boys.</p>

<p>En 1986, il s&rsquo;envole, en compagnie d&rsquo;une consoeur de l&rsquo;express, Geneviève Flore, pour un stage de six mois en Suisse. Ils avaient décroché&nbsp;une bourse de la Fédération suisse des journalistes.</p>

<p>Trois ans après, il décide de s&rsquo;installer dans ce pays. Avec deux journalistes suisses, il fonde une agence de presse, Info Sud. Leur mission : traiter des informations sur le commerce international et le changement climatique. <em>&laquo;Pendant cette période, on évoquait la libéralisation du commerce mondial. Par la suite, l&rsquo;Organisation mondiale du commerce, qui a remplacé le General Agreement on Tariff and Trades&ndash; GATT &ndash; a été mise en place.&raquo;</em></p>

<p>Prochaine étape pour Ram Etwareea : le quotidien francophone suisse Le Temps. Il rejoint l&rsquo;équipe en 1999. Et a, entre autres, l&rsquo;occasion de faire des reportages sur la guerre du Kosovo.</p>

<p>En 2001, le journaliste se retrouve rattaché à la section économie du journal. Il est alors témoin de la transformation des cinq pays émergents, nommément le Brésil, la Chine, l&rsquo;Inde, la Russie et l&rsquo;Afrique du Sud.<br />
	&nbsp;<br />
	En 2012, il obtient une promotion et devient correspondant du Temps à l&rsquo;Union européenne. <em>&laquo;Je suis en terre inconnue mais je relève le défi. J&rsquo;ai eu l&rsquo;occasion de me rendre dans des lieux tels que Saint-Pétersbourg et Varsovie.&raquo;</em></p>

<p>Après un contrat de cinq ans, il retourne au Temps, où il est promu Chef de rubrique adjoint de la section Économie et Finances.</p>

 

Une publication du quotidien BonZour!