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Port-Louis: la face de demain

15 avril 2017, 21:11

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Port-Louis: la face de demain

Entre mer et montagne, Port-Louis est pris dans les vagues du changement. Cascade de projets. Le bâtiment ayant abrité «La School» est menacé de destruction pour faire place aux nouveaux locaux de la Cour suprême. De l’autre côté de la rue Édith Cavell, les murs de l’ex- école Beaugeard sont figés dans le temps. À l’autre bout de la ville, le Champ-de-Mars va bientôt accueillir un parking payant de 1 000 places. Le lord-maire Oomar Kholeegan rassure : «Le Champ-de-Mars ne perdra pas son cachet historique avec ce parking.»

Place-d’Armes, la Plantation House et l’ex-Merven Building ont trouvé preneur. C’est ABC Banking qui en a fait l’acquisition, avec travaux de rénovation à la clé.
 

La Plantation House, Place-d’Armes, vient d’être rachetée par ABC Banking Corporation.

 

À l’horizon, le Metro Express est attendu avec les développements annexes : fixer les marchands ambulants, gare du Nord et gare Victoria. Comment faut-il considérer ces développements, alors que certains défenseurs du patrimoine crient au sacrilège ?

«Pour ce qui est de la Cour suprême, certains ne voient que le patrimoine, mais quand la Cour suprême se positionne ainsi à Port-Louis, c’est une manière de dire que la ville reste la capitale juridique», affirme Gaëtan Siew, président de la Port-Louis Development Initiative (PLDI), plateforme du secteur privé souhaitant œuvrer pour la régénération de la ville.

Il souligne que «le bâtiment de La School n’occupe même pas 10 à 15 % du terrain. Il n’est pas exclu qu’un bon architecte l’intègre dans le nouvel ensemble. Ce bâtiment, qui tombe en ruine, pourrait retrouver une nouvelle vie, avec une dimension différente. L’essentiel, c’est cette nouvelle vie. C’est possible à la fois techniquement et financièrement».

Le bâtiment, qui a abrité La School, pourrait être démoli pour accueillir les locaux de la Cour suprême.

Selon le président du PLDI, plateforme lancée la semaine dernière, «il y a un intérêt à la fois dans le secteur public et privé pour redonner à Port-Louis sa dimension de capitale. Chaque projet va dans le sens de la création d’une vie économique, culturelle, écologique dans la ville. Il ne faut pas les opposer mais voir les projets dans leur globalité».

C’est avec intérêt que Gaëtan Siew note aussi l’arrivée de nouvelles bornes Wi-Fi dans la capitale. «Infrastructure numérique» qui intéresse les plus jeunes, souligne-t-il. «Les opérateurs économiques vont se greffer dessus pour offrir des services.»

Selon lui, ces bornes Wi-Fi vont attirer des jeunes, «ce qui va créer de l’animation». Et, par ricochet, «créer des retombées pour les opérateurs, par exemple, les start-up qui pourront proposer un service permettant de savoir où se trouvent des places de parking disponibles dans Port-Louis».