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Maladies cardio-vasculaires : mieux comprendre l'angiographie

26 avril 2017, 01:15

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Maladies cardio-vasculaires : mieux comprendre l'angiographie

Une campagne de prévention des maladies non transmissibles a été lancée par le ministre de la santé. Parmi ces maladies, les problèmes cardio-vasculaires prennent l’ampleur à maurice.

Angiographie, dites-vous ? Non, ce n’est pas un «gros» mot. «Il ne faut pas avoir peur des termes techniques, lance le Dr Sunil Guness. Il n’y a pratiquement pas de risques lors d’une telle opération», fait comprendre le cardiologue. Il s’agit en fait d’un des tests les plus pratiqués au centre cardiaque. L’angiographie est une procédure invasive. Le terme «invasif» est utilisé car un objet est introduit dans le corps. A contrario, lors d’une échographie ou d’un électrocardiogramme, les données sur le coeur sont recueillis à l’extérieur du corps. Les médecins ont recours à l’angiographie pour des vaisseaux qui ne sont pas visibles par simple radiographie. Ou lorsque le patient se plaint de douleurs qui peuvent être causées par des maladies cardio-vasculaires mais que les examens non invasifs ne démontrent rien d’anormal. 

Diabétiques plus à risques 

«Nous recommandons l’angiographie lorsque nous soupçonnons qu’une artère est obstruée», précise le médecin. Cet examen sert ainsi à déterminer l’état dans lequel se trouvent les artères du patient. Les symptômes qui poussent les médecins à diagnostiquer des maladies cardio-vasculaires et prescrire l’angiographie sont des douleurs au coeur et le manque de souffle. 

Le Dr Guness fait ressortir qu’à Maurice, le taux de diabète est particulièrement élevé. «Les diabétiques sont les plus à risques de développer ce genre de problème. Dès qu’il y a une suspicion et les analyses non invasives ne donnent rien, nous recommandons l’angiographie.» 

Un cathéter de l’épaisseur d’un millimètre est introduit dans une des artères principales, soit par les mains soit par les pieds, et il est poussé jusqu’au coeur. «Par la suite, on injecte un produit opaque dans le corps à travers ce cathéter. C’est ce produit de contraste qui va faire ressortir les détails de l’artère. À partir de là, grâce aux appareils que nous avons, nous pouvons voir où se situe le problème et d’éventuelles obstructions.» Toute la procédure est enregistrée, ce qui permet aux médecins de visionner le film par la suite pour identifier les zones affectées. 

La marche à suivre 

Selon le Dr Sunil Guness, ce n’est qu’après cet examen que le cardiologue décidera de la marche à suivre pour le traitement du patient. «Il se peut que la personne n’ait rien au coeur et aux artères. Dans ce cas, les symptômes proviennent d’ailleurs et il est dirigé vers d’autres médecins.»

La seconde possibilité est un problème localisé dans l’artère. Généralement, ces maux se soignent qu’avec des médicaments et ne nécessitent pas d’autres opérations si le patient respecte les consignes de son médecin. 

Puis, il y a les artères qui sont bouchées – un des gros problèmes à Maurice. «Dans ce cas, nous introduisons un ‘ballon’ dans l’artère pour l’ouvrir et nous plaçons un petit objet, qui ressemble à un ressort, pour maintenir l’artère ouvert.» Le petit ressort est connu comme le «stent» à Maurice. 

Le dernier cas de figure est le plus compliqué. Lorsque l’artère est complètement malade ou présente des complications qui ne peuvent être résolues par la microchirurgie, le patient passe sous le bistouri du cardiologue pour une opération plus lourde.

L’âge des patients 

<p>À Maurice, ce sont surtout les gens âgés entre 35 et 70 ans qui subissent une angiographie. Mais, met en garde le Dr Guness, &laquo;il ne faut pas se fier aux chiffres&raquo;. De révéler qu&rsquo;il a déjà pratiqué cet examen sur des patients âgés de 28 ans. Ou encore, de 86 ans.</p>