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Promenons-nous à… La Bastille
Impossible de ne pas y jeter un coup d’oeil en passant par l’avenue Sivananda ou la rue Willoughby, à Phoenix. Comment oublier que c’est à La Bastille qu’étaient enfermés les criminels les plus dangereux du pays ? C’est après les émeutes ayant éclaté à la prison centrale de Beau-Bassin, dans les années 1980, que La Bastille ouvre ses portes. Plus précisément le 10 décembre. À l’époque, elle est une véritable forteresse. La surveillance y est très stricte, avec une armada d’officiers de prison, de policiers armés, de tireurs d’élite et même un berger allemand…
La Bastille, dont le bâtiment en pierres taillées date de l’époque française, a fermé ses portes avec l’entrée en opération de la prison de Melrose. Elle n’en exerce pas moins une véritable fascination sur le public. Incursion en images.
La grande évasion
Juillet 1999. Huit dangereux prisonniers tentent de s’échapper de La Bastille. Cinq y parviendront. Nommément Darmarajen Sabapatee (R786), Alex Antoine Dalon Lionel (R768), Dan Jeewanrajsing Ramessur (AY952), Mamade Talak Jugessur (AY662) et Clifford Kersley Philippe Rioux (AV1400).
Dans l’histoire carcérale, Dan, Dalon et Talak sont les rois de l’évasion.
C’est l’émoi à travers le pays. Il s’agit de la plus grande évasion jamais orchestrée. Une forte somme d’argent est offerte pour la capture des fugitifs. Après quelques jours, Clifford Kersley Phillipe Rioux est capturé à Baie-du-Tombeau, grâce à l’aide d’un habitant de la région. Ce dernier aurait empoché Rs 1 million.
Dan, Dalon et Talak, qui voyageaient à bord d’une voiture privée, sont eux interceptés le 30 août 1999. À la suite d’un échange de tirs, Dan est blessé, notamment à la colonne vertébrale. Il n’y survivra d’ailleurs pas, rendant l’âme presque un an après.
Ne manque plus que Rajen Sabapathee. Selon des rumeurs, il se serait envolé pour Madagascar. Mais finalement, il est repéré à Beau-Bassin dans un premier temps. Et c’est le jour de la fête Thaipoosum Cavadee que l’ex-Mr Mauritius est tué par balles dans la région de Chamarel. Sa cavale aura duré six mois.
Une publication du quotidien BonZour!
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