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Budget 2017-18: les sept propositions phares de l’AHRIM

15 mai 2017, 20:45

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Budget 2017-18: les sept propositions phares de l’AHRIM

Bien mais peut mieux faire. L’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) ne nie pas que le secteur touristique se porte bien depuis les deux dernières années. Mais plusieurs problèmes subsistent, qui, selon l’association, mériteraient une attention particulière du gouvernement. Des problèmes qui ont été soulignés par l’AHRIM, dans son mémoire en vue de l’exercice budgétaire 2017-2018.

Formation

Le constat de Jean-Louis Pismont, président de l’AHRIM, est sans appel : il y a un important décalage entre la qualité des cours dispensés par l’École hôtelière sir Gaëtan Duval et les besoins de l’industrie. C’est une grande source d’inquiétude pour les opérateurs. «Dans sa configuration actuelle, cette école nationale ne peut survivre», souligne Jean-Louis Pismont. L’association demande que le gouvernement considère l’introduction de programmes professionnels dans le système scolaire.

Ouverture aux étrangers

Autre problème relevé par l’AHRIM : la pénurie de compétences qualifiées. Les hôteliers proposent à cet effet une plus grande ouverture pour le recrutement de compétences étrangères. Selon Jean-Louis Pismont, recruter des compétences étrangères est devenu «absolument indispensable» pour le secteur, l’hôtellerie étant une industrie «globale» et un «secteur dynamique, avec des exigences de plus en plus complexes». Selon lui, le pays doit pouvoir accepter les limites de ses ressources et «reconnaître qu’apprendre auprès d’une main-d’oeuvre étrangère ne pourra qu’être bénéfique…»

Sécurité et chiens errants

L’insécurité est un problème sur lequel le gouvernement doit impérativement mettre l’accent selon l’association. L’AHRIM estime que le gouvernement devrait appliquer la «tolérance zéro» face aux vols, aux harcèlements ainsi que tout autre acte malveillant. Comment? À travers l’installation de caméras de surveillance dans des endroits stratégiques, l’utilisation de taximètres ou encore l’affichage obligatoire des prix dans les magasins, explique le president de l’AHRIM. Les opérateurs veulent également qu’un comité national soit mis sur pied pour régler une fois pour toutes le problème des chiens errants. Ils notent, par ailleurs, un niveau insuffisant de la signalisation routière.

Révision de la taxe sur l’environnement

Le secteur est déjà «très actif» en matière de protection de l’environnement, selon l’AHRIM. C’est la raison pour laquelle l’association souhaite que le gouvernement revoie la taxe sur la protection de l’environnement imposée au secteur de l’hospitalité depuis 2002. «Au lieu de cette taxe, nous souhaiterions des incitations plus pertinentes en matière de fiscalité, afin de pouvoir mettre en place des projets ‘verts’ qui bénéficieraient à la localité de façon élargie, et qui seront surtout visibles tous les jours», avance le président de l’association.

Alignement fiscal

Par ailleurs, l’association préconise une plus grande égalité de traitement en matière de régime fiscal entre les différentes catégories d’opérateurs. L’AHRIM propose qu’«un alignement, fondé sur une approche orientée vers le consommateur, garantirait plus de sérénité dans les relations entre opérateurs.» L’association demande toutefois qu’un effort financier spécial soit fait en faveur des petits et moyens hôtels qui ne peuvent se permettre de fermer pour cause de rénovation. Notamment ceux qui ne se sont pas encore «remis des pertes de ces dernières années».

Réduction des frais

Réintroduire une mesure temporaire instaurée en 2009, au moment de la crise économique, visant à réduire le loyer pour la réservation des hôtels. C’est ce que préconise l’AHRIM pour «soulager» l’industrie de certains frais trop élevés. Selon l’association, cette mesure avait permis au secteur de «reprendre son souffle» et elle souhaiterait donc qu’elle devienne permanente.

Contrats avec le CEB

Permettre aux hôtels de conclure des contrats avec le Central Electricity Board (CEB) et rationaliser la tarification d’électricité pour les hôtels. Les établissements hôteliers sont pour la plupart dotés de générateurs de forte capacité, souligne l’association, et en cas de forte demande dans le pays, ils pourraient se retirer du réseau électrique et permettre au CEB de faire des économies.

S’agissant de la tarification, la structure actuelle serait «peu adaptée» à la saisonnalité du secteur, aux dires de l’association. «De manière générale, nous sommes d’avis que le gouvernement devrait être sensible aux nombreuses initiatives prises par les hôtels pour réduire leur consommation d’énergie, et revoir le tarif qui est appliqué à notre secteur. Contrairement à plusieurs autres industries, nous payons l’électricité au prix fort et on nous confisque une part de nos économies», dit Jean-Louis Pismont.

Les hôteliers anticipent une baisse de leurs revenus

<p>La dépréciation de la livre sterling et de l&rsquo;euro, les élections en Europe ainsi que la hausse du prix du pétrole devraient avoir un impact négatif sur les revenus des opérateurs. C&rsquo;est ce qu&rsquo;ils anticipent pour les mois à venir. Une prévision étayée par des statistiques qui démontrent que les revenus touristiques stagnent depuis plusieurs années alors que le taux de remplissage par les compagnies aériennes sur les principaux marchés touristiques <em>&laquo;est en baisse depuis début 2017&raquo;</em> selon l&rsquo;AHRIM.</p>