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Fraude à la Barclays Bank: Chandra Dip fixé sur son sort en juillet

25 mai 2017, 04:10

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Fraude à la Barclays Bank: Chandra Dip fixé sur son sort en juillet

«C’est clair que l’accusé numéro un, Chandra Dip, est le cerveau derrière ce complot.» C’est en ces termes que l’avocat du parquet, Me Nithiraj Bisnatsing, assisté de Me Nivedita Patten, a soumis par écrit son réquisitoire à la magistrate Renuka Dabee, en cour intermédiaire ce 24 mai. Cela, dans le cadre du procès intenté à Chandra Dip, auditeur, qui répond à une accusation de complot, à Chitranjun Hauroo et à Mahmad Aumeerally, qui sont accusés, eux,  de blanchiment d’argent et de complot. La magistrate prononcera le jugement le 27 juillet.

L’avocat du parquet a dressé une chronologie des évènements et a soutenu que le 17 juillet 2008, la Barclays Bank avait reçu une instruction par fax, portant le nom de la firme Diadeis. La télécopie était adressée à l’assistant de la direction de la banque avec les instructions de débiter le compte de Diadeis de Rs 2 millions et de créditer cette somme sur l’un des comptes des deux accusés, à savoir Mahmad Aumeerally et Chintranjun Hauroo.

Deux sommes de Rs 1 million chacune

«Le 21 juillet 2008, un employé de Diadeis avait appelé la banque de Barclays pour avoir des renseignements sur les deux sommes de Rs 1 million chacune et une semaine plus tard, la compagnie avait confirmé que le fax ne provenait pas d’elle», a poursuivi l’avocat du parquet.

Il s’est basé sur la version de son témoin, Avinash Kona Yerkunowdy, Direct Sales Agent de la banque, qui avait avancé que Chandra Dip lui avait demandé de lui fournir le spécimen de signature des signataires autorisés pour la société Diadeis parce qu’il faisait un exercice d’audit. Cela s’est fait par voie téléphonique.

Rendez-vous sur un parking

Me Nithiraj Bisnatsing s’est également appuyé sur le témoignage de cet employé qui avait soutenu que lorsqu’il lui avait remis le papier sur le parking de Shoprite, Chandra Dip, accompagné de Chitranjun Hauroo, lui avait signalé son intention de commettre une transaction illégale. Or, les trois accusés ont démenti les allégations.

«Selon les comptes bancaires des deux accusés, il est clair qu’une somme avait été créditée quoique Diadeis n’avait jamais donné des instructions», a déclaré l’avocat. Il est d’avis que l’argent provient d’un acte criminel, voire d’un complot, pour détourner l’argent de la compagnie à travers la Barclays. «Chandra Dip is the one who gave all instructions… to get signatures necessary to fake the fax instructions and with the help and agreement of the two accused parties, he used their bank accounts as vessels which would accomodate the money fraudulently…»

«La charge de blanchiment d’argent n’a pu être prouvée»

Me Avinesh Dayal, qui représente Chitranjun Hauroo, explique, dans sa plaidoirie, que la charge de blanchiment d’argent n’a pu être prouvée. «There is no case of money laundering and conspiracy», martèle l’avocat de la défense.

Pour sa part, Me Veda Baloomoody, représentant de Chandra Dip, dénonce des incohérences dans la version des faits du témoin clé, Avinash Kona Yerkunowdy. Ce dernier n’a pas pu expliquer comment son numéro ne figurait pas sur les relevés téléphoniques de l’accusé alors que le témoin avait soutenu avoir appelé Chandra Dip pour faire un arrangement sur le rendez-vous.

Pas d’images de vidéosurveillance

«Mr Kona was evasive in replying when confronted with the call logs and he could not explain why he didn’t inform his superiors», a argué Me Baloomoody. Ce dernier a indiqué que la poursuite n’a pas produit d’images de caméras de vidéosurveillance du parking de Shoprite où le présumé rendez-vous aurait eu lieu.

L’avocat de la défense s’est également appuyé sur la version des faits de Ziad Joomun, Relationship Manager de la banque, qui avait dans un premier temps déclaré que si un transfert de plus de Rs 300 000 est effectué, la banque devrait procéder à un call back procedure, pour confirmer que la transaction est authentique. «Mais ce témoin, non plus, n’a fourni aucune explication quant à la non-vérification», a conclu Me Baloomoody qui est d’avis que la poursuivre n’a apporté aucune preuve.