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Laina Rawat réclame Rs 75 millions à l’État et la police

31 mai 2017, 09:34

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Laina Rawat réclame Rs 75 millions à l’État et la police

«Traitement inhumain et abus de pouvoir.» Ce sont là deux des arguments mis en avant par Laina Rawat. Elle réclame Rs 75 millions de dommages contre l’État, Mario Nobin, le Commissaire de police (CP) et l’assistant CP Heman Jangi. L’affaire sera appelée le 29 juin devant la Cour suprême.

Cette décision intervient après celle de son époux d’intenter des poursuites légales. Brian Burns avait en effet réclamé Rs 40 millions de dommages. Dans sa plainte, Laina Rawat évoque le «traitement inhumain» dont elle aurait été victime en prison.

La fille de Dawood Rawat a décidé de saisir la justice suivant la radiation des trois charges qui pesaient sur elle dans l’affaire British American Investment (BAI). Par l’entremise de son avouée, Me Ayesha Jeewa, et de son homme de loi, Me Gavin Glover, Senior Counsel, elle a déposé une plainte au greffe de la Cour suprême le mardi 30 mai 2017.

Faisant une chronologie des événements, Laina Rawat a affirmé avoir rejoint le groupe BAI en 2003 après ses études. «Après avoir travaillé pendant pratiquement plus de dix ans dans le groupe, mes services ont été résiliés sans compensation ni préavis», poursuit-elle. Elle fut alors obligée d’évacuer sa maison et déclare que les réseaux sociaux regorgeaient de commentaires désobligeants, d’insultes à caractère sexuel et abusif et de violentes menaces à son encontre.

 «Malgré une plainte portée au Central Criminal Investigation Department (CCID), aucune action n’a été prise», déplore l’épouse de Brian Burns. Elle a donc dû cesser de sortir, craignant pour sa sécurité.  Arrêtée en 2015, elle a été emmenée au Moka Detention Centre. «I was ordered to strip completely naked before the female police officers on duty. There were cameras in the room where I was ordered to strip naked and was requested to squat for further inspection…», deplore-t-elle. Elle affirme que cette fouille corporelle n’était pas nécessaire et aurait été faite sous les instructions du CP et de l’ACP. «Cela constitue un traitement inhumain, ce qui est inacceptable dans un pays souverain», fustige-t-elle.

De plus, la fille de Dawood Rawat soutient que son image a été ternie et qu’elle s’est retrouvée sans emploi. Ceci aurait aussi affecté ses enfants. Elle estime que les trois défendeurs auraient lourdement fauté. D’où les Rs 75 millions de dommages réclamés.