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Affaire Barbier: Manu Mangar et des policiers appelés à la barre

5 juin 2017, 17:58

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Affaire Barbier: Manu Mangar et des policiers appelés à la barre

«J’ai reçu des coups à la tête et j’ai entendu une voix me dire : ‘mo pou touy twa’. Lorsque je me suis retourné, j’ai vu que c’était Jean Claude Barbier qui m’avait agressé.» Propos de Manu Mangar, lors du procès intenté à l’ex-député du Mouvement militant mauricien (MMM), et à son présumé complice, Selvananden Mootoosamy, ce lundi 5 juin. Ces derniers sont accusés d’avoir agressé deux activistes qui collaient des affiches, Manu Mangar et Soorain Draunath Parbotteau, dans la soirée du 29 avril 2013.

Lors de son interrogatoire, Manu Mangar est revenu sur les faits. Il a indiqué qu’il avait été blessé au visage et à la main. D’ajouter qu’il avait réclamé des explications à Jean Claude Barbier mais ce dernier l’aurait menacé en «citant la circonscription no1 de Port-Louis».

Par ailleurs, les policiers ayant pris les dépositions des présumées victimes et accusés ont été appelés à la barre des témoins. Rajiv Rathoar, affecté à la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud, a affirmé avoir pris la version des faits de l’ex-député du MMM le soir de l’incident.

L’avocat de l’accusé, Me Steeve Obeegadoo, lui a alors demandé : «Comment se fait-il que deux dépositions de Manu Mangar ont été prises par le constable Boodram, pendant que vous preniez la déposition de mon client, qui n’avait terminé que dix minutes plus tard ?»

L’homme de loi voulait notamment savoir si les enquêteurs ont eu le temps de communiquer les allégations à son client avant que ce dernier ne donne sa version des faits. Ce à quoi le policier a répondu qu’il a pu, pendant quelques minutes, communiquer les allégations à Jean Claude Barbier.

De son côté, le constable Pravesh Chummun de la CID a répondu aux questions de Me Lockraj Nuckchady, avocat de l’accusé nº2, Selvananden Mootoosamy. Il a confirmé avoir pris la déposition de ce dernier. «La déposition de Soorain Draunath Parbotteau avait été donnée au même moment que celle de l’accusé nº2. Mais la version de ce dernier était incomplète car tous les faits n’ont pu lui être communiqués», a expliqué le policier.

Les hommes de loi des deux accusés convoqueront deux autres témoins lorsque le procès se poursuivra le 19 juillet.