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À Bon-Accueil: l’artisanat, une histoire de famille chez les Buleeram

13 juillet 2017, 03:09

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À Bon-Accueil: l’artisanat, une histoire de famille chez les Buleeram

L’art de transformer le «Vacoas» et le raphia ne se transmet pas que dans les gênes dans cette famille. Jayrani Buleeram l’a appris de sa belle-mère. Elle l’a aussi transmis à sa belle-fille.

Des tentes de toutes les dimensions, allant du fushia, au jaune, rouge et vert. Des chapeaux, des dessous-de-plat et des objets décoratifs. Cette panoplie de produits ne manque pas d’attirer les regards à la route principale de Bon-Accueil, Elle vient des deux magasins appartenant à la famille Buleeram. «Tou dimounn, mem bann touris, konn sa magazin-la bien», dit Jayrani Buleeram, âgée de 70 ans. Son beau-frère, Harilall Buleeram, 78 ans, et elle ont passé toute leur vie à travailler le vacoas et le raphia.

Assis sur un rocher, devant son magasin, Harilall s’affaire à natter les feuilles de vacoas. Jayrani est, elle, assise sous la véranda de son magasin à attendre les clients. Les deux magasins, situés côte à côte, se ressemblent beaucou car ils sont remplis des mêmes produits. Jayrani confie qu’avant son mariage, sa belle-mère ainsi que d’autres membres de la famille Buleeram étaient déjà dans le métier. «Kan monn maryé, monn vinn la. J’avais 16 ans. Ma belle-mère m’a montré comment faire. Puis j’ai commencé à l’aider», dit-elle.

Ainsi, belle-mère et belle-fille confectionnaient des tentes et les exposaient au bord de la route ou les accrochaient sur une corde pour les vendre. Ce n’est qu’après un bout de temps qu’elles ont décidé d’aménager un petit magasin en tôle, devant leur maison. «Inn gagn inpé lané nounn ranz magazin-la bien.» Aujourd’hui, elle en a quatre, dit-elle fièrement. Ils se trouvent au Caudan, à Belle-Mare et les deux autres à Bon-Accueil. Tout comme sa belle-mère lui a transmis ce métier, Jayrani y a initié sa belle-fille, Neela.

Le vacoas, Harrilall et Jayrani le cultivent. Mais cette dernière confie que, depuis quelques temps, elle achète souvent cette matière première ainsi que le raphia. Si le travail n’est pas de tout repos, elle affirme qu’elle ne s’est jamais découragée. «Sé enn travay ki marsé. Dimounn res asté. Les touristes viennent de loin pour acheter nos produits», assure-t-elle.