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Rapport: légère hausse des créances douteuses des banques
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Rapport: légère hausse des créances douteuses des banques
Le ratio de crédits relatifs aux prêts non performants par rapport au niveau de crédits déboursés par les banques a augmenté. Il s’élevait à 6,8 % à la fin de l’année dernière.
Une augmentation de près de 0,4 %. C’est ce qu’a connu le ratio de créances douteuses face à la totalité de crédits alloués à la fin de l’année dernière (6,8 %) par rapport à la même période en 2015 (6,4 %). Ce qui fait que dans le secteur bancaire, le niveau de créances douteuses s’élevait à Rs 46 milliards au 31 décembre 2016. Cela indique une détérioration de la qualité des actifs et des risques liés aux crédits. Ces chiffres ont été publiés dans le Monetary Policy & Financial Report de mai 2017 de la Banque de Maurice.
La détérioration de la qualité des actifs dans le secteur bancaire s’explique essentiellement par la hausse du ratio des crédits relatifs aux prêts non performants par rapport au niveau de crédits déboursés hors de Maurice. Celui-ci a enregistré une légère hausse, passant de 5 % en 2015 à 5,4 % en 2016.
Une analyse des effets des créances douteuses sur les différents secteurs économiques montre que les prêts non performants, comparés aux gros prêts déboursés à l’intention du secteur commercial, ont baissé de 13 % de 2015 à 11,8 % 2016. Le rapport sur la stabilité financière fait aussi ressortir que, durant la même période, le secteur touristique a montré des signes de détérioration par rapport aux créances douteuses, avec une augmentation du ratio de prêts non performants dans ce secteur face à l’ensemble de gros prêts déboursés. Celui-ci a augmenté de 6,2 % à 7,9 % entre ces deux périodes.
Niveau de provision
Dans les autres secteurs, le ratio a également connu une hausse – 8,9 % à 9,2 % pour ce- lui de la construction, par exemple. Face aux incertitudes dans le sillage de la révision du traité fiscal entre l’Inde et Maurice en 2016, le ratio des prêts non performants dans la filière du Global Business a suivi la même tendance. Elle a augmenté de 3,6 % à 4,6 %.
Le rapport indique que le niveau de provisions durant l’année 2016 traduit l’évolution des créances douteuses durant cette période. Une situation qui était visiblement prononcée dans la mesure où les crédits étendus hors de la frontière de Maurice étaient particulièrement élevés.
En effet, ils sont passés de 62,3 % à la fin de décembre 2015 à 64,6 % à la fin de mars 2016, pour ensuite chuter à 61 % à la fin de juin de la même année. Les crédits ont, par la suite, repris l’ascenseur pour passer à 65,30 % en septembre 2016 et sont tombés à 64, 5 % à la fin de l’année. On relèvera également que le ratio de couverture quant aux crédits étendus à Maurice a augmenté durant le premier semestre de 2016. Il est passé de 40,3 % à la fin de décembre 2015 à 43 % à la fin de juin 2016 avant de tomber à 38,4 % à la fin de décembre 2016.
La Banque de Maurice précise dans le même rapport qu’avec le taux de liquidités supérieur au minimum légal de 10 %, les Non-Bank Deposit Taking Institutions demeurent relativement liquides. Cela, malgré le fait que beaucoup de mesures de liquidité s’étaient fortement détériorées.
Quelles sont les implications?
<p>Pour une banque, la créance douteuse est une créance présentant un risque d’impayé ou un risque probable d’un non-remboursement partiel ou total. De ce fait, une créance douteuse n’a pas encore été perdue. Elle relève, toutefois, de la probabilité de perte (une éventualité). Ce n’est, donc, pas une créance irrécouvrable. Les banques, établissements de crédit et entreprises utilisent le concept de créances douteuses sur leur bilan comptable à travers des provisions de créances.</p>
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