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Kailashnath Gajadur: «Les ressources nous manquent pour assurer les services essentiels»

27 juillet 2017, 11:54

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Kailashnath Gajadur: «Les ressources nous manquent pour assurer les services essentiels»

Le comité du bienêtre s’est réuni pour décider des projets de l’année financière 2017-2018 au conseil de district de Savanne, mardi. Moment idéal pour interroger le président de cette collectivité, Kailash Gujadhur, sur ces projets.

Quels sont les projets proritaires pour cette nouvelle année ?
Avec le budget alloué par le gouvernement cette année, c’est sûr que nous allons nous concentrer sur les ptojets clés et en attente depuis des années. Par exemple, le marché de Chemin-Grenier, l’inauguration de village halls, surtout notre bureau principal, l’aménagement de drains, un incinérateur moderne à Souillac.

Est-ce que le conseil de district apportera sa contribution au niveau social ?
Nous avons le devoir de procurer trois services essentiels : la maintenance des infrastructures que sont les routes, la voirie et le service sanitaire. Le conseil de district n’a pas les ressources nécessaires pour assurer ces services. Il y a tout le temps des soucis de matériaux (manque de ressources et non disponibilité), nos véhicules et camions tombent en panne trop souvent. Si tout fonctionnait bien, on aurait pu hausser la barre. Il fait comprendre que les défis changent avec la multiplication des fléaux sociaux. En tant que partenaire social, on aurait pu aider dans d’autres projets, comme réduire la pauvreté dans la région, la lutte contre les fléaux comme la drogue et la prostitution qui commencent à avoir une emprise sur le terrain. On aurait pu travailler avec des organisations non gouvernementales (ONG) et le gouvernement mais on doit se contenter du strict minimum.

Quel est le problème ?
Ce n’est pas une question de fond. Au contraire, on a des sponsors et des compagnies qui aident dans dans des projets dans le cadre du Corporate Social Responsibility. Pour pouvoir jouer un meilleur rôle et apporter notre contribution au niveau social, il nous faut pouvoir gérer nos trois services prioritaires avant tout. Mais on fait aussi ce qu’on peut.

Comment encadrez-vous les jeunes ?
On mise beaucoup sur le sport, comme le foot, la boxe, le badminton. Comme c’est connu que lefoot est le sport roi, chaque année on organise des tournois pour encourager les jeunes. Il y a aussi un tournoi organisé à La Réunion où participent de jeunes joueurs et c’est notre rôle est de les aider. On encourage les plus jeunes à s’inscrire dans des groupes de scouts. On est partie prenante des activités organisées par ces assocations. Mais le sport ne concerne pas que les jeunes, on offre aussi notre soutien aux fédérations de pétanque, aux clubs.

Quel est votre rôle dans la lutte contre la drogue ?
On essaie d’encadrer des ONG pour sensibiliser les jeunes aux méfaits de la drogue et l’alcool. Mais on remarque aussi qu’il n’y a pas suffisamment de volonté parmi les gens. Ils ne se sentent concernés que lorsque cela touche leurs proches et leurs enfants. 

D’ailleurs, pour les 50 ans de l’Indépendance, chaque conseil de district doit choisir un thème en collaboration avec les forces vives et les conseils du village. Nous avons choisi la sensibilisation contre la drogue, la cigarette et l’alcool.

Quelle est la contribution du conseil de district à la cause environnementale ?
En ce qui concerne l’environnement, on organise souvent des campagnes de nettoyage avec les conseils des villages. On cible les black spots convertis en dépotoirs par les gens. Mais, personnellement, l’attitude des gens est une déception. Le gouvernement a lancé une campagne Clean up Mauritius mais la participation des Mauriciens est faible. Le pays n’a pas cette discipline pour maintenir son environnement. On peut nettoyer mais on revient à zéro peu après.

Le Sud peut-il faire mieux sur le plan du développement ?
Je dis toujours que le Sud est l’enfant pauvre du développement. Depuis des années, on attend la construction du réservoir de Rivière-des-Anguilles. Si on veut miser sur le sport chezi les jeunes, il faut aussi leur donner les facilités. Il n’y a pas de gymnase dans le Sud, même pas un stade avec des infrastructures appropriées, même pas une piscine… Espérons que le changement viendra sous peu.