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Carreau-Acacia, et ses quelque 500 âmes

31 juillet 2017, 21:54

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Carreau-Acacia, et ses quelque 500 âmes

Il tient son nom des acacias qui, il fut un temps, poussaient dans toute la localité. Le petit village de Carreau-Acacia a aujourd’hui laissé place à davantage de champs de canne. Une des sources de revenus des habitants, le peu qu’ils sont.

D’un côté Le Bouchon, de l’autre Trois Boutiques. Nous sommes à Carreau-Acacia, une de ces petites localités du pays qui sont peu connues. S’il y a non loin de ce petit village un site pittoresque que touristes et Mauriciens visitent quotidiennement, lui reste peu visité. 

Rakesh Foolchand, président du conseil de village de Camp-Carol, sort les explications. Selon lui, si le village est aussi méconnu, c’est parce qu’il ne compte pas beaucoup d’habitants. En effet, moins de 500 âmes y vivent. «Carreau-Acacia est parmi les plus petites localités des cinq qui constituent le conseil de village de Camp-Carol», dit-il. 

Et d’où vient le nom du village Monsieur le conseiller ? Des arbustes — des acacias — qui s’étendaient sur de grandes plaines avant que les maisons et les autres cultures n’y prennent, peu à peu, place au fil des années, répond Rakesh Foolchand. D’ajouter que «c’est un village où vivent beaucoup de laboureurs. La canne reste encore la principale source de revenus des villageois». 

La visite se poursuit et, sur place, les champs de canne bordent les deux côtés de la route principale qui serpente cette localité. Et surprise, à Carreau-Acacia, presque personne n’a de voisins, découvre-t-on. Du moins, il y a presque toujours un champ qui les sépare, si ce n’est plusieurs mètres de canne. 

Outre ceux de canne, les champs de légumes sont aussi légion. Les gens d’ici sont foncièrement rattachés à la terre et à l’agriculture en général, nous confie un jeune homme dont nous croisons la route. «Nous faisons aussi beaucoup d’élevage de cabris et surtout de boeufs», précise Kavi Munraz. Âgé de 22 ans, il est né et a grandi dans ce village qu’il décrit comme «très tranquille»

Le Pont-Naturel, l’attraction principale

En effet, dans les rues il n’y a pas grand monde et, en ce début d’après-midi, même la boutique du village est déserte. L’activité se situe loin des lieux habités, au bord de la mer. Les gens viennent nombreux dans le village pour se diriger vers le Pont-Naturel, qui a plus de notoriété. D’ailleurs, les panneaux avec les flèches indiquant la voie à suivre ne manquent pas. «Le site est très connu. Les gens viennent de tous les coins du monde pour le visiter et c’est une grande fierté pour notre village», confie Kavi Munraz. 

Une cinquantaine de personnes, au minimum, emprunteraient les chemins de pierres à travers les champs de canne pour capturer la beauté du Pont-Naturel en un clic. Ces falaises, battues par les grosses vaguent qui s’y écrasent, ont été façonnées de manière à donner l’impression qu’un pont y a été créé.

La plupart des visiteurs ne manquent d’ailleurs pas l’occasion de s’y faire photographier. «Il y a tout le temps des autobus, des vans et des taxis qui viennent ici», révèle Rakesh Foolchand. À ses dires, cette activité accrue date d’une dizaine d’années. N’empêche, dit-il, plus de gens de la localité auraient pu en vivre s’il l’accès y était plus facile, en construisant une route asphaltée. Cela multiplierait les visites touristiques à coup sûr. «Nous avons soumis des propositions en ce sens, nous espérons qu’elles seront entendues.»