Publicité
Poudre-d’Or: Oncle et neveu partagent la passion de l’élevage de crabes
Par
Partager cet article
Poudre-d’Or: Oncle et neveu partagent la passion de l’élevage de crabes
Oncle et neveu œuvrent depuis quelques mois pour mener à bien un projet d’élevage de crabes. Khemraj Persand, directeur et fondateur d’un projet d’élevage d’huîtres, raconte avec enthousiasme comment il a pu faire aboutir son rêve.
«J’avais déjà une clientèle. Je livrais des huîtres, des langoustes, des moules et des poissons dans plusieurs hôtels de renom», explique-t-il. Mais il n’était alors qu’un revendeur.
En 2013, il franchit un cap, qui changera sa vie. Il participe au Young Entrepreneur Award (YEA), qui s’intitule Success.mu et qui est organisé par le groupe British American Investment Group (BAI). Il présente son projet d’élevage d’huîtres et de fruits de mer et remporte le premier prix, qui lui donne une plus grande visibilité.
Et en 2014, c’est la consécration car il voit sa demande de location à bail du barachois de Poudre-d’Or approuvée. En termes de surface, ce barachois représente 49 hectares qu’il dédie spécialement à l’ostréiculture. Et depuis avril 2016, il s’est lancé en parallèle dans l’élevage de crabes.
«Cela ne fait que six mois mais ça a bien démarré. Outre nos huîtres, nous livrons maintenant des crabes aux hôtels. Nous voulons à l’avenir fournir ce crustacé aux Mauriciens et à un prix abordable», raconte son neveu, Jessan Persand.
Cours à l’université
Ce jeune homme de 22 ans montre beaucoup d’intérêt pour l’ostréiculture et l’élevage de crabes. Il suit même un cours à ce sujet auprès de l’université de Maurice car il compte marcher sur les traces de son oncle Khemraj.
C’est d’ailleurs lui qui a supervisé pendant six mois le démarrage de l’élevage de crabes, veillant à ce que toutes les étapes se déroulent normalement. «Depuis 2015, je me rends régulièrement au barachois pour aider mon oncle», explique Jessan en souriant.
Dans le barachois des Persand, quelque 150 000 huîtres sont élevées. Quant aux crabes, vu que c’est un projet naissant, ils ne sont que 15 000 crustacés à évoluer dans les eaux protégées du barachois. «Nous voulons augmenter leur nombre car nous avons pas mal de commandes», explique Khemraj, plus déterminé que jamais à réussir ce deuxième pari.
Des rêves et des buts, oncle et neveu en ont plein la tête. À l’avenir, ils veulent travailler sur un autre projet, celui d’y intégrer une écloserie et une frayère pour bébés crabes.
Aménagement d’un laboratoire
«A ce moment-là, nous pourrions mieux les observer, comprendre comment ils fonctionnent et ainsi exercer un meilleur contrôle sur leur reproduction», déclare Jessan.
Autre projet envisagé par eux : l’aménagement d’un laboratoire. Toutefois, ce ne sera pas pour l’immédiat car ils savent que l’obtention des permis prend du temps. Dans ce labo, ils feraient des analyses d’eau pour pouvoir déceler quels facteurs sont nuisibles à leurs élevages.
Jessan, qui comme tout jeune veut aller vite, explique qu’il faut compter entre deux à trois ans pour que les huîtres aient atteint leur maturité et soient vendues. «Cela prend beaucoup de temps avant que l’on puisse tirer profit de l’ostréiculture».
De plus, les analyses d’eau, qui doivent se faire à chaque trimestre, sont coûteuses. Elles sont toutefois nécessaires car elles garantissent un environnement sain à ces mollusques et crustacés.
Publicité
Les plus récents