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Récentes attaques: à cause des singes, les humains font la grimace
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Récentes attaques: à cause des singes, les humains font la grimace
Les singes sont de sortie. Trois attaques ont été signalées récemment. Les bandits poilus terrorisent certains habitants, s’invitent à leur table sans «hurler» gare. Quand ils ne sont pas seulement en train de prendre un bain de soleil. Mais qu’est-ce qui explique ces apparitions répétées en territoire humain ?
Délaissant leur habitat naturel, ils font des sorties très remarquées en territoire humain. Trois cas ont récemment été signalés. Le premier, un singe domestique qui a attaqué les voisins de son maître à la Tour Koenig. Dans le Sud, pendant près d’une heure, une dizaine de singes ont fait irruption sur le toit d’une maison, le temps de se dorer la pilule. Enfin, il y a trois jours, une bande de singes a envahi un champ au Nord. Qu’est-ce qui provoque ces sorties ?
«Ce n’est pas surprenant que les singes s’approchent des champs et des habitations», affirme Nada Padayatchy, de Bioculture Mauritius Ltd, compagnie spécialisée dans l’élevage et l’exportation de singes pour la recherche biomédicale. «Les macaques à longue queue, l’espèce qu’il y a à Maurice, sont des animaux très sociaux. Ils cohabitent bien avec les hommes et n’éprouvent aucune frayeur vis-à-vis d’eux», explique-t-il. À cette époque de l’année, fait valoir Nada Padayatchy, les macaques se manifestent encore plus, car la nourriture se fait rare en forêt. Il n’y a ni goyave, ni mangue, ni fraise des bois. Pour se nourrir, ils se tournent vers la source la plus proche, les hommes.
Leurs apparitions semblent plus nombreuses cette année... Vikash Tatayah, de la Mauritius Wildlife Foundation, confirme qu’il y a eu une recrudescence dans la population de singes sauvages. «Il n’y a pas eu de recensement depuis de nombreuses années, mais cela se fait sentir quand on fait un constat visuel en forêt», soutient-il. Les singes n’ont pas de prédateurs naturels dans les forêts à Maurice et il n’y a pas eu de cyclone depuis plusieurs années, ce qui expliquerait cette hausse, fait-il valoir. Ce n’est pas sans conséquences, car en sus d’endommager les forêts endémiques, les macaques mangent aussi les œufs d’oiseaux endémiques ainsi que les oisillons.
Un autre facteur qui expliquerait cette hausse, ajoute Nada Padayatchy, on a arrêté de prélever des singes sauvages à des fins d’exportation depuis 2009. «Lorsqu’on a débuté nos activités dans les années 80, on capturait des singes sauvages. Ce qui permettait de contrôler, à un certain niveau, la population. Mais ce n’est plus le cas depuis huit ans maintenant», affirme-t-il. Nada Padayatchy estime la population de singes entre 40 000 et 60 000 individus. Toutefois, il précise que ce n’est qu’une estimation visuelle. Contacté, le ministère de l’Agro-industrie confirme qu’il n’y a eu aucune étude récente sur le nombre de singes à Maurice. Toutefois, on a fait savoir que la population a dû s’agrandir, car la population humaine a, elle, bien augmenté.
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