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[Vidéo] Ganesh Chaturthi: une fête rythmée par des danses folkloriques

26 août 2017, 07:42

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[Vidéo] Ganesh Chaturthi: une fête rythmée par des danses folkloriques

Les Mauriciens de foi hindoue, et les Marathis en particulier, célèbrent ce samedi 26 août le Ganesh Chaturthi. Une fête ponctuée par des prières certes, mais aussi par des danses folkloriques, dont le «jhakri», à l’honneur du dieu à tête d’éléphant, Ganesh. L’express a rencontré un groupe de danseurs à Dagotière, mercredi soir, lors de leurs dernières répétitions. 

Si le «jhakri» est pratiqué par les deux sexes, sans distinctions aucunes, c’est un groupe composé de jeunes hommes uniquement que l’express a rencontré au Dagotière Marathi Shiva Mandir. «Cette année, il y a un membre du temple qui accueille Ganapati (NdlR, le dieu Ganesh) chez lui. Du coup, nos ainés et les membres féminins du groupe iront faire les rituels et les danses traditionnelles chez lui, alors que nous, les garçons, on dansera au temple et aussi ailleurs», explique le leader du groupe de jeunes artistes, Sailesh Bhaggeea. 

Et quelle différence cela fait de ne pas avoir de danseuses ? «Aucune. Les pas de danses sont unisexes», indique-t-il. Soulignons que le «jhakri» est une danse rythmée par les battements du tambour qui se trouve au centre du cercle de danseurs. Ces derniers avancent au pas cadencé et tournent autour du musicien, en psalmodiant des chants pieux, glorifiant le dieu Ganesh.  

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Ainsi, cette année, le groupe de danseurs de Dagotière était constitué de vingt-cinq jeunes hommes, âgés de 15 à 35 ans. Parmi, une quinzaine avaient fait le déplacement mercredi soir, pour les dernières répétitions, alors que les autres étaient pris avec d’autres préparatifs. «Les répétitions ont commencé deux mois de cela, au rythme de trois à quatre rencontres par semaine. Cela a lieu le soir car durant la journée on est pris par les études et le travail. C’est la pratique depuis des années», fait ressortir Sailesh Bhaggeea.

Générations anciennes

Mais, déjà, comment ont-ils appris le «jhakri» ? «Cette danse traditionnelle nous a été transmise par les générations anciennes. Lorsque vous fréquentez le mandir (temple), et que vous voyez les autres danser, vous vous y intéressez. C’est ainsi que la plupart d’entre nous ont commencé le jhakri à partir de l’âge de 12 ans», relate notre interlocuteur. 

Cependant, on n’apprend pas qu’à chanter et à danser, mais aussi à jouer des instruments de musique accompagnateurs, à savoir le «naall dholl», le «chimta», et le «jhaal». «On peut avoir une préférence pour un instrument, mais si un jeune s’y intéresse, on le laisse apprendre car il faut assurer la relève», déclare le leader du groupe.

Pour revenir aux chansons, sont-elles les mêmes chaque année ? «Oui et non. Chaque année, on apprend de nouvelles chansons qui sont composées par l’un des nôtres. Il travaille dessus pendant des mois, et on demande à une enseignante de marathi de faire les corrections nécessaires. On sollicite aussi l’avis des ajis (NdlR, grand-mères, en langue marathi) afin de s’assurer que les paroles sont appropriées. Et par la suite, on ajoute les nouveautés à notre liste de chansons», explique notre interlocuteur. 

Il ajoute d’emblée qu’il ne faut pas nécessairement savoir parler marathi pour interpréter ces chants. «Mais on veille à ce que les prononciations soient correctes», souligne Sailesh Bhaggeea. Quid des pas de danses ? «Bien qu’on essaie d’introduire de nouveaux pas, on préserve les mouvements typiques de la danse», affirme le jeune homme. 

Et c’est ainsi, après plusieurs sessions de répétitions, que ce groupe, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, sillonnent différents endroits de l’île dans la nuit de vendredi à ce samedi. Le groupe de jeunes avait reçu pas moins d’une quinzaine d’invitations. 

Que ce soit lors des répétitions ou le Jour-J, le «jhakri» représente un moment de joie pour ce groupe du Dagotière Marathi Shiva Mandir. «Cette danse nous uni tout en nous permettant d’offrir des prières au dieu Ganesh», conclut Sailesh Bhaggeea.