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Monsieur l’ambassadeur: de Port-louis à Islamabad…
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Monsieur l’ambassadeur: de Port-louis à Islamabad…
Le nouveau haut-commissaire mauricien au Pakistan est avant tout le directeur et fondateur de City College, à Port-Louis. Et élèves et personnel ont tenu à rendre hommage à Rashid Soobadar. Et, surtout, lui dire merci.
Journée riche en émotions, mercredi, pour Rashid Soobadar. En faisant son entrée au City College, à Port-Louis, dont il est le fondateur et directeur, il a eu droit à un tonnerre d’applaudissements. Il faut dire que les élèves et le personnel ont de quoi être fiers. À l’âge de 72 ans, Rashid Soobadar a, en effet, été nommé haut-commissaire de Maurice au Pakistan (voir plus loin). Il devrait prendre ses fonctions d’ici peu.
Une médaille a été remise au directeur du collège par le responsable de la discipline, Rajeshsen Madré. Un gâteau a également été fait en son honneur. Les élèves devaient, eux, acclamer Rashid Soobadar au son de la ravanne. Il a même eu droit à un spectacle de chants et danses, ainsi qu’à un défilé de mode.
Lors de son discours, Rajeshsen Madré a tenu à rappeler que derrière chaque grand homme, il y a une femme. Raison pour laquelle il a tenu à féliciter et remercier l’épouse du directeur, Zohra Soobadar.
Réussite
Également présent, Raffick, le frère de Rashid Soobadar. Bien qu’il s’occupe d’un collège à Plaine-Verte, c’est lui qui prendra les rênes du collège en l’absence de ce dernier. Il a fait ressortir que «la pauvreté n’est pas une fatalité. Il faut au contraire redoubler d’efforts pour prendre sa revanche sur la vie». D’ajouter : «Mon frère et moi sommes là où nous sommes uniquement grâce au travail que nous avons accompli.»
Et Raffick Soobadar de raconter que leur père vendait des légumes afin qu’ils puissent «avoir l’éducation requise pour que nous construisions notre avenir. Et nous avons travaillé dur et avons saisi la chance qu’il nous a offerte».
Les quelque 800 enfants que compte le collège, Rashid Soobadar les considère comme ses propres enfants. Il ne leur souhaite qu’une chose : la réussite. C’est pourquoi, en s’adressant à eux, il n’a pas manqué de leur rappeler qu’à la base de tout succès, il y a la discipline. Et de leur donner un conseil : «Pour les trois derniers mois qui restent, zet téléfon, ferm internet ek fer mo léker ek léker zot bann paran kontan. Si zot pasé bann zélev HSC, zot pou gagn labours létid Pakistan. Fer enn manier a séki zot gagn enn bon lavénir ek aprann zanfan. Soyez disciplinés et respectueux. Dieu et la vie vous le rendront.»
Longue carrière politique
<p>Rashid Sooabadar est un vieux routier de la politique. À la fin des années 70, il sera avec Harish Boodhoo l’un des fondateurs du Parti socialiste mauricien. En 1981, il se fait élire dans la circonscription n°8, Quartier-Militaire – Moka, et fait son entrée à l’Assemblée nationale. En 1983, rebelote. Rashid Soobadar est alors nommé ministre des Administrations régionales. Un an après, il démissionne. Il se tiendra alors loin de la politique. Jusqu’en 1995, lorsque sir Anerood Jugnauth fait appel à lui. Il mordra la poussière dans la circonscription n°4, Port-Louis Nord – Montagne-Longue. Nouvelle pause dans sa carrière politique. En 2004, il fonde le City College à la rue Edgar Laurent, à Port-Louis. Peu après, il se rapproche du Mouvement militant socialiste mauricien de Madan Dulloo. Il ne sera pas candidat aux élections législatives de 2005, mais Navin Ramgoolam le récompensera pour son coup de main en le nommant ambassadeur en Égypte. Il rentrera au pays en 2010. En 2014, à la demande de Pravind Jugnauth, il décide de s’engager dans la campagne électorale de l’alliance Lepep. Une decision qui s’avérera fructueuse. Plus de deux ans après, il est nommé haut-commissaire du Pakistan, en récompense du travail qu’il a accompli au cours de sa carrière.</p>
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