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La crise climatique: un noeud complexe à défaire
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La crise climatique: un noeud complexe à défaire
Les modèles politiques ne favorisent pas la résolution des crises climatiques. Comment y remédier, c’éait l’objectif des discussions de la School of Ecology 2017 (SOE) la semaine dernière.
Les raisons de la crise climatique, de la crise alimentaire la façon dont est abordée la problématique de la crise écologique. Ce ne sont que quelques exemples des sujets qui ont été évoqués par les participants à la School of Ecology (SOE) 2017, organisé par le Centre for Alternative Research and Studies (CARES). Des représentants d’une dizaine de pays y ont participé pendant cinq jours.
L’anthropocène, l’ère de l’Homme, voilà comment depuis environ une dizaine d’années une partie des scientifiques ont nommé l’époque géologique dominée par l’espèce humaine. Un impact conséquent sur son environnement et qui aujourd’hui se paie. Au cours des trois derniers siècles, l’impact de l’Homme est largement négatif sur l’environnement, découlant de son exploitation des ressources et du modèle socio-économique. De plus, la façon dont sont représentées et sont retransmises au public les problématiques ont aussi grandement influencé la façon dont les menaces sont approchées.
«Nous avons organisé ce SOE comme les précédents avec des personnes venant de la région et d’ailleurs et qui sont engagées dans le combat pour le climat. Nous ne sommes pas là pour contester le gouvernement actuel mais la façon dont les choses sont faites depuis des générations. C’est cette façon de faire qui nous a menés au point critique où nous sommes actuellement», fait remarquer Stéphane Gua de CARES.
Aujourd’hui, il faut, selon cette organisation et ses invités, remettre en cause les raisons et les décisions qui menacent le climat, et Maurice est l’un des pays le plus à risque face au changement climatique et à la crise écologique. «Nous avons cette discussion au sein de la SOE dans un contexte de volonté de compréhension de la nature politique de la crise écologique. Ce ne sont pas des discussions qui ne tiennent pas compte de la situation. Nous discutons de la crise écologique et comment cela rejoint les décisions politiques, économiques et sociales, comment est gérée la crise de la nourriture», explique Brian Ashley, le directeur de l’Alternative Information and Development Centre en Afrique du Sud.
Sortir du système
Partant de ce postulat, les participants au SOE 2017 ont discuté et échangé des idées sur l’approche des différents aspects de la crise socio-écologique. Entre la façon dont sont dirigées les sciences, de la bio-ingénierie aux sciences sociales, en passant par la façon actuelle de faire du business et des profits en masse. «Les crises climatiques et écologiques sont apparues dans le contexte moderne de l’urbanisation, de la globalisation et de la montée du capitalisme. La façon dont nous avons évolué jusqu’à ce jour, la tendance à ignorer le contexte écologique, le bien-être des hommes et des autres espèces en faveur de la production», lance Richard York, professeur en sociologie et directeur des programmes d’études environnementales à l’université d’Oregon et un des invités de CARES.
«Les sciences sociales n’ont pas échoué au sens propre du terme mais ne couvrent pas les vraies problématiques. Elles n’ont pas anticipé les problèmes modernes. Nous vivons dans un monde où, selon les dogmes actuels, pour résoudre un problème socio-écologique, il faut juste inventer la technologie nécessaire.»
Selon le professeur York, les sciences sociales doivent permettre de faire comprendre que les préoccupations modernes ayant mené à la crise climatique sont avant tout des conditions de sociétés qui doivent être résolues de la même façon.
«Les politiciens ne voient pas les problèmes comme une conséquence de comment nous gérons fondamentalement le monde, actuellement le capitalisme, et l’exploitation débridée des ressources», ajoute le professeur York. «Fondamentalement, les gens au pouvoir n’arrivent pas à voir qu’ils sont le problème. Il faut en finir avec cette mentalité qui pense que nous pouvons résoudre ces crises au coeur même du système actuel.»
L’une des crises les plus apparentes pour le groupe de discussion est la production de la nourriture dans le monde, comme l’explique Mariam Mayet, fondatrice et directrice de l’African Center for Biodiversity en Afrique du Sud.
«La façon dont est produite la nourriture dans le monde est dangereuse pour l’environnement et les sociétés. Toute la production de nourriture tombe entre les mains d’une quelconque compagnie», dit-elle. «C’est un modèle capitaliste qui extrait le plus possible sans se soucier du reste. C’est le cas pour la pêche ou pour les exploitations minières.»
Elle indique que les problèmes se sont exacerbés par le fait que «les compagnies qui produisent les engrais chimiques pour les cultures sont aussi les compagnies qui produisent des organismes génétiquement modifiés et des graines. Elles investissent aussi beaucoup d’argent à mettre des brevets sur des êtres vivants.»
L’exploitation sans borne, avec des technologies dans tous les sens, sont pour elle des exemples à stopper. Il faudrait remettre les productions entre les mains des producteurs petits et moyens comme des fermiers pour permettre une meilleure diversité. Autre problématique, la façon dont les problèmes sont rapportés.
«Les gens s’attendent à des explications qui tiennent en une ligne dans les médias mais ce n’est pas possible», explique Brian Ashley. «C’est un problème qui vient des deux côtés. De nos explications comme de la façon dont sont traités les sujets dans les médias. Mais le plus important est que maintenant, au point où nous en sommes, il nous faut une rupture et des changements drastiques avec le monde actuel car sinon, nous courons droit à la catastrophe.»
Bois benjoin
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<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" src="/sites/lexpress/files/images/bois_benjoin.jpg" />
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<p><strong>Terminalia bentzoë ssp. bentzoë, Bois benjouin, benjoin-pays (Fr.), Bwa benzwin (Cr.) Sous-espèce endémique de Maurice et de La Réunion Classification : en danger de disparition</strong></p>
<p>Le bois benjoin est un grand arbre volumineux, pouvant atteindre 30 mètres. Il a un tronc crevassé. </p>
<p>Le bois est de couleur jaunâtre, veiné, au grain serré, dur et lourd au duramen. Les branches sont étalées horizontalement, à écorce écailleuse, elles portent à leurs extrémités des bouquets de feuilles. Les feuilles sont alternes, simples, insérées en hélice. Le benjoin est une plante hétérophilhe. Les feuilles juvéniles sont très colorées, elles sont vertes avec des nervures violacées. Les feuilles adultes ont un limbe de couleur vert foncé, les nervures sont blanchâtres, la marge est crénelée, elles sont pubescentes en dessous. La feuille est de forme elliptique et pointue au sommet, graduellement atténuée vers la base. </p>
<p>L’inflorescence est un épi axillaire. Les fleurs odorantes, aux étamines nombreuses sont blanches à cinq sépales pointus, les pétales sont absents. Vers juin apparaissent les petits fruits : globuleux, de 3 cm. Le fruit est une samare. La samare est un fruit sec indéhiscent, c’est-à-dire un akène, contenant une seule graine, muni d’une excroissance en forme d’aile membraneuse, formée par le péricarpe (paroi du fruit enveloppant la graine). Après leur chute, les samares, qui ont deux ailes, passent rapidement du vert à l’ocre, puis au marron gris en séchant. </p>
<p>Le bois benjoin servait autrefois en charronnerie à faire des jantes de charrettes, en menuiserie, marqueterie et ébénisterie pour des planches et des pièces. On faisait des joints excellents avec ce bois, d’où son nom «benjoin», provenant du français «bien joint». C’est l’écorce qui fait toute la richesse du benjoin. Elle fournit un tanin, une résine à l’agréable odeur de vanille ; elle est utilisée en parfumerie. Son écorce est recherchée par les tisaneurs, elle est utilisée en médecine, mais à force d’enlever l’écorce de l’arbre celui-ci est privé de sève et risque de mourir. En médecine, la décoction d’écorce sert dans les affections cutanées, en inhalation pour guérir l’asthme, la toux, le catarrhe du cerveau, l’enrouement et l’inflammation de la membrane recouvrant les poumons. La tisane augmente la sécrétion de la sueur, facilite le flux menstruel et provoque la contraction des tissus et des vaisseaux sanguins, stimule la coagulation du sang et guérit la diarrhée et la dysenterie. </p>
<p>C’est aussi un remède externe efficace contre la chute des cheveux et constitue un liniment pour les muscles fatigués par la marche ou par les rhumatismes. Actuellement, le benjoin reste la plante incontournable des tisanes de refroidissement et de gargarismes pour les maux de gorge et les angines. Le bois benjoin est présent en zones humides ou semi-sèches de basse ou moyenne altitude. À Maurice on peut trouver le bois benjoin au Corps de Garde, Magenta, Yémen, Case Noyale, Le Morne, les Petites Gorges, Mt Canon et Chamarel. La population du bois benjoin en nature est estimée à environ une centaine d’individus seulement. Cependant, elle est réintroduite dans le cadre des projets de restauration des écosystèmes, ex. à l’Île aux Aigrettes et l’Île Ronde. </p>
<p><em>Vous pouvez admirer le bois benjoin dans la réserve naturelle de l’île aux Aigrettes, qui est ouverte aux visites de lundi à samedi pendant les heures ouvrables et la matinée de dimanche. Renseignements ou réservation sur le 6312396</em></p>
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