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Grande-Rivière-Sud-Est: village de la mer nourricière

14 octobre 2017, 01:45

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Grande-Rivière-Sud-Est: village de la mer nourricière

Dans ce village du Sud-Est, presque tout le monde vit de la mer. Certains y pêchent et d’autres y naviguent pour emmener touristes et Mauriciens découvrir les merveilles que recèle la localité, dont la cascade Diamamouve.

Il s’agit de l’une des plus anciennes localités du pays. Grande-Rivière-Sud-Est, qui se trouve à l’embouchure de la rivière éponyme, a toujours été un lieu de transit. Déjà, pendant la période hollandaise, c’était pour le commerce du bois d’ébène.

L’histoire veut que ce soit les Hollandais, qui l’avaient baptisé «Groot Rivier», qui furent les premiers à exploiter ce lieu bien situé. En effet, c’est dans cette localité, vers la fin des années 1600, qu’ils embarquaient le bois d’ébène. 

Aujourd’hui, c’est le tourisme qui a pris le dessus. Les bateaux qui y transitent à longueur de journée ne sauraient trop rappeler ce passé.

Du jardin Christian Dalais, les traces de l’histoire sont encore visibles. À l’ombre des grands arbres, canons et anciens bâtiments témoignent du passage des Français et des Anglais. Celui qui s’arrête a vue sur le lagon du Sud-Est du pays. Là, c’est un ballet de bateaux de plaisance qui défilent, notamment pour faire découvrir les chutes de la cascade Diamamouve, autre attraction de la localité, aux visiteurs. 

Cachet agricole prédominant 

La tranquillité de ce paisible village résolument touristique, où le chant des oiseaux et celui du vent peuvent encore être entendus, n’est perturbée que par le ronronnement des moteurs hors-bord déchirant le lagon. Les hôtels ont certes apporté un nouveau souffle au développement de la région, mais le côté agricole du village demeure. Les champs de canne et aussi les plantations de coco, de bananes et de légumes dominent le paysage. La pêche reste cependant l’activité principale des habitants. Et ce n’est pas pour rien que le quartier où se trouve le débarcadère grouille toujours de monde, visiteurs et pêcheurs.

Grande-Rivière-Sud-Est est, par ailleurs, un village qui a préservé les traces de son passé. Les bâtiments en pierres de taille font partie de l’architecture des lieux, comme l’école primaire ou encore l’ancienne gare ferroviaire qui a longtemps hébergé les locaux de la poste.

Il y a aussi un cas bien particulier : celui de la famille Appaya, qui a conservé un canon dans sa cour. «À une époque, tout le monde en avait un dans sa cour car cela date de la guerre entre Français et Anglais, raconte Prema. Ensuite, les autorités les avaient fait enlever pour que les gens puissent construire. Cependant, le nôtre était à moitié sous un lieu de prière, donc ils l’ont laissé.»