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Indira Beedasee raconte ses souvenirs d’enfance de Divali
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Indira Beedasee raconte ses souvenirs d’enfance de Divali
«Pendant les années 60, quand j’avais entre 8 et 12 ans, mes sœurs, mes frères et moi attendions avec impatience la fête de Divali. Pour nous, c’était la plus grande fête de l’année, avec ses lumières et surtout les gâteaux…» Ainsi débute l’histoire d’Indira Beedasee, 65 ans. Mère de deux fils et grand-mère de quatre petits-enfants, elle regrette qu’au fil du temps, les traditions se soient quelque peu perdues.
En ce temps-là, dit Indira Beedasee, elle habitait à Moulin- à-Poudre, Pamplemousses, à proximité de l’hôpital SSRN. Elle raconte qu’une semaine avant la fête, c’était le grand nettoyage. «On n’avait pas de tuyau d’arrosage, encore moins de Karcher et il fallait transporter l’eau d’une dizaine de mètres depuis un tonneau.» Tous les frères et sœurs participaient à ce grand nettoyage qui s’effectue également pour le Nouvel An.
Que des lampes allumées
Non loin de sa maison, poursuit Indira Beedasee, il y avait un petit lopin de terre sur lequel son père cultivait des légumes et des patates. Quelques jours avant Divali, il allait les récolter. Et lorsqu’il y avait un surplus, soit il en vendait, soit il en donnait en cadeau à quelques proches.
La veille de la fête de la lumière, Indira et ses sœurs allaient laver les Diyas (lampes en terre) utilisées durant les années précédentes. «Avan pa ti éna bann nouvo kitsoz ki nou trouvé asterla kouma tou kalité model. Nou ti pé alim nou lalamp mem.» À cette époque, il n’y avait pas de lumière électrique. «Ti zis alim bann Diya. Pa ti éna lalimier alimé-teign.»
Le jour de Divali, tôt le matin, sa mère et ses sueurs allaient arroser la cour de «bouse de vache. C’est pour purifier l’environnement».
Quid des gâteaux ? Depuis la veille, souligne Indira Beedasee, ses sœurs et elle s’affairaient dans la cuisine pour préparer gato patates, tekwa, gato zamberik et autres. «Aswar nou tou ti pé met nou linz nef. Mo mama toulétan ti pé fer nouvo linz pou Divali ek lané.»
Place ensuite à la grande distribution de gâteaux. «Nou ti pé bizin fer plis ki 200 gato.» Certains étaient donnés à la trentaine de résidents de l’hospice qui se trouvait à proximité de leur domicile. Hospice géré par des religieuses. La famille d’Indira Beedasee en offrait aussi à «nou bann fami krétien».
Pendant la nuit de Divali, les enfants étaient occupés à allumer les Diyas. «Pa ti éna pétar mem, nou ti pé bizin vey lalamp pou li pa teign. Samem ti nou distraksion…»
Une publication du quotidien BonZour!
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