Il a roulé sur le pied d’une dame. Et n’a pas rapporté l’accident. Accusé en vertu des articles 52, 133 (1) (2) et 10 (1) (d) (5) de la Road Traffic Act, Rodney Rannojee Charles Obrien a été reconnu coupable, jeudi 15 novembre. «Le conducteur aurait dû prendre les précautions nécessaires en faisant marche arrière comme un conducteur prudent et responsable», a estimé le magistrat Moorghen de la cour de Rose-Hill. Rodney Rannojee Charles Obrien avait plaidé non coupable.

Les faits remontent au 9 janvier 2016. Rodney Rannojee Charles Obrien roule en direction de la rue Vencatasamy. Mais en constatant que l’accès à l’avenue L’Indépendance est fermé, il décide de rebrousser chemin.

Douleur atroce

En faisant marche arrière, il entend les cris d’une femme. Il s’arrête et baisse la vitre. C’est alors qu’il réalise qu’il lui a écrasé le pied droit avec l’une des roues de sa voiture. Il l’emmène illico à l’hôpital. Il ne rapporte toutefois pas l’incident à la police…

En cour, la victime a raconté qu’elle marchait lorsque tout à coup, elle a ressenti une douleur atroce au niveau du pied droit. «Mon pied était coincé sous la roue d’une voiture. Ce n’est que lorsque la voiture a avancé que mon pied s’est libéré.»

Elle concède que c’est le conducteur qui l’a emmenée à l’hôpital. «Étant donné que je ne connais pas les procédures de la police, je n’avais pas porté plainte. Ce n’est que le lendemain que je l’ai fait», ajoute-t-elle.

Négligence

De son côté, interrogé lors du procès, l’enquêteur dans cette affaire a révélé que le chemin qu’avait emprunté le conducteur mesure 3 m 20 et était fermé en direction de l’avenue L’Indépendance. «Ainsi, toutes les voitures qui prenaient cette direction devaient faire marche arrière.»

Lors du verdict, vendredi, le magistrat Moorghen a estimé que Rodney Rannojee Charles Obrien n’a pas fait preuve de prudence. «I find that had the accused looked at the rear for any incoming traffic or pedestrian as expected by any prudent and reasonable driver, he should have seen the witness walking on the road», note le magistrat Moorghen. Il est clair pour lui que l’accusé n’a pas non plus donné les signaux appropriés pour faire comprendre qu’il faisait marche arrière.

Rodney Rannojee Charles Obrien connaîtra la sentence qui lui sera infligée à une date ultérieure.

Une publication du quotidien BonZour !