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Agression alléguée: «Un complot politique pour détruire la réputation de Jean Claude Barbier», dit Steve Obeegadoo
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Agression alléguée: «Un complot politique pour détruire la réputation de Jean Claude Barbier», dit Steve Obeegadoo
Ses explications n’ont pas convaincu. Manu Mangar a été contre-interrogé en cour de district de Port-Louis, vendredi 17 novembre. L’activiste et son acolyte Soorain Draunath Parbotteau accusent Jean Claude Barbier, député du Mouvement patriotique (MP), et Selvanaden Mootoosamy de les avoir agressés, le 29 avril 2013 à La Tour Koenig, lorsqu’ils collaient des affiches illégales en marge du meeting du 1er mai. Or, le plaignant était incapable de fournir toutes les réponses aux questions posées. Les accusés, eux, plaident non coupables.
Manu Mangar a été longuement contre-interrogé par l’avocat de Jean Claude Barbier, Me Steve Obeegadoo. Dans un premier temps, il a raconté avoir reconnu Jean Claude Barbier lorsque ce dernier s’en prenait à lui. «Je me suis retrouvé face à lui et je lui ai dit : ‘‘Je vous connais, vous êtes le député.’’ Et je lui ai fait comprendre qu’il doit dire pourquoi il nous tabassait», a relaté le plaignant.
Selon l’activiste, le député du MP a arrêté de les agresser lorsque des conseillers municipaux sont arrivés. Or, il n’a pu expliquer comment et dans quel transport il a été emmené à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo.
Version contradictoire
Manu Mangar semblait aussi être confus en ce qui concerne son séjour à l’hôpital. Il est même revenu sur sa version, indiquant qu’il n’y était pas resté. «Non, on m’avait autorisé à partir. On m’avait fait une injection et un pansement», a-t-il déclaré.
L’activiste rouge a ensuite affirmé que le lendemain de l’agression, il s’est rendu au quartier général du Parti travailliste (PTr) avant d’aller porter plainte au poste de police de La Tour Koenig. «On est allé leur expliquer ce qui s’était passé.»
Une fois de plus, Manu Mangar n’a pas été très clair dans ses propos. Il n’a pas été en mesure de fournir des précisions et a simplement fait comprendre que des journalistes étaient présents au bureau politique du PTr.
Par la suite, Me Obeegadoo a fait ressortir que la déposition du plaignant à la police et sa version en cour étaient différentes. «Vous avez dit à la police que vous aviez été battu et que vous étiez blessé à la main. Comment se fait-il qu’après quatre ans, vous dites que l’accusé Barbier vous a cogné à la tête et que vous étiez blessé à la tête, à la main, aux coudes et aux épaules ?»
Cependant, l’activiste rouge n’a pu fournir d’éclaircissements là-dessus. Il n’a également pas su expliquer pourquoi le rapport du médecin qui l’avait examiné a démontré qu’il n’y avait aucune blessure.
Par ailleurs, Manu Mangar a apporté un nouvel élément à l’affaire. Il a soutenu que le député du MP avait proféré des menaces de mort à son encontre. Mais Me Obeegadoo a martelé que c’était un «complot politique pour détruire la réputation de Jean Claude Barbier».
L’affaire se poursuivra en 2018
D’ajouter : «C’est pour cette raison que vous êtes allé tenir une conférence de presse au quartier général du PTr au lieu d’aller rapporter l’agression à la police le même jour.» Ce à quoi le plaignant a répondu par la négative.
En outre, Me Lokraj Nuckchady, qui représente l’autre accusé, Selvanaden Mootoosamy, a également contre-interrogé l’activiste. Ce dernier lui a dit que le poste de police de La Tour Koenig se trouve à cinq minutes de marche du lieu de l’agression. L’avocat a alors fait ressortir que si c’était réellement le cas, pourquoi Manu Mangar n’a pas porté plainte le même jour.
Le contre-interrogatoire du deuxième plaignant, Soorain Draunath Parbotteau, se poursuivra le 22 février 2018.
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