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Primary School Achievement Certificate: le feu couve
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Primary School Achievement Certificate: le feu couve
Exit le CPE. Enter le PSAC dont les premiers résultats sont attendus mardi. Le nouveau mode d’attribution des collèges pour les élèves de Grade 7 risque de faire des mécontents.
Ils sont 19 600 candidats à retenir leur souffle. Mardi, ils prendront connaissance de leurs résultats aux examens de la toute première édition du Primary School Achievement Certificate (PSAC). Le même jour, leurs parents sauront quel collège a été attribué à leurs enfants. L’exercice risque de faire plus de mécontents cette année, étant donné l’absence des collèges nationaux et le nouveau système d’attribution mis en place.
L’ancien système d’attribution
D’abord, il faut comprendre le système d’attribution des collèges quand le Certificate of Primary Education (CPE) existait. Il y avait deux catégories d’établissements: les collèges nationaux et les collèges régionaux. La première était réservée à l’élite et les admissions se faisaient sur une base nationale.
À titre d’exemple, une élève de Mahébourg pouvait être admise au collège Queen Elizabeth, à RoseHill. Ces collèges étaient alloués selon un classement (ranking) déguisé et selon le choix des parents. Au final, ce sont les points qui comptaient, et les parents dont les enfants avaient de bonnes notes choisissaient généralement les collèges nationaux.
L’autre catégorie : les collèges régionaux. Ce sont les State Secondary Schools (SSS), les établissements du Service diocésain de l’éducation catholique (ex-Bureau de l’éducation catholique), les collèges du Mahatma Gandhi Institute (MGI) et du Rabindranath Tagore Institute (RTI) ou encore les collèges privés et confessionnels. Là encore, c’étaient le choix parental et la performance des élèves qui primaient. L’admission était limitée à la zone éducative.
La nouvelle notation change la donne Ce scénario n’est plus le même. Les collèges nationaux ne font plus partie de la course, étant donné qu’ils n ’acceptent plus d’élèves en Grade 7. Il ne reste donc plus que les collèges régionaux. Toutefois, la tâche se complique davantage en raison de la notation qui change.
Sous le CPE, la note A+ rapportait entre 90 et 100 points aux élèves. Un score de 4 A+ signifie un minimum de 360 sur 400 points, d’où l’admission dans un collège national dans la majorité des cas. La marge était uniquement de 40 points. La note A représentait, elle, entre 80 et 100 points.
Avec le PSAC, l’A+ disparaît. Cette note est remplacée par l’Aggregate 1, qui équivaut à 75 – 100 points. À présent, un candidat qui décroche 4 unités, c’est-à-dire un Aggregate 1 dans chaque matière, obtient un minimum de 300 points. La marge peut donc aller jusqu’à 100 points pour les élèves qui obtiennent les meilleurs résultats, soit 4 unités.
Une cartographie établie
Comment attribuer les «meilleurs» collèges régionaux si les points ne comptent plus ? Dans les milieux concernés, on avance qu’une tendance devra se dessiner en ce qui concerne les collèges les plus prisés.
Mais que se passe-t-il si par exemple 20 écolières détenant 4 unités, habitant toutes les 20 Quatre-Bornes, ont toutes placé SSS Sodnac comme choix principal ? Selon nos informations, le critère de proximité entrera alors en jeu. Comment ? Il nous revient qu’une cartographie (mapping) a été établie par le ministère du Logement et des terres et qu’elle permettra de faire le choix final.
À l’hôtel du gouvernement, on se veut équitable. «Si deux élèves ayant eu 4 unités et habitant la même rue ont choisi le même collège, ils pourront tous deux y aller. Il est impossible de donner l’admission à un seul élève», fait-on comprendre.
Bien qu’il soutienne la réforme du Nine-Year Schooling, Vinod Seegum, président de la Government Teachers Union, souligne que ce système d’attribution de collèges pourrait créer énormément de frustration. Outre le «nivellement par le bas» que pourrait engendrer la disparition de l’A+, il évoque la possibilité que des élèves qui ont reçu les mêmes résultats, par exemple 4 unités, ne décrochent pas de place dans les mêmes collèges.
«Si deux élèves sont éligibles à décrocher une place dans une école et un seul y parvient, cela causera des problèmes. Pour le moment, les parents sont plus ou moins en dormant mood. Il me semble qu’ils n’aient pas encore bien compris ce qu’implique la nouvelle façon d’attribuer les collèges», remarque-t-il.
Autour de 2 000 élèves alignaient quatre A+ aux examens du CPE. Environ le même nombre obtenait 4 A. Par conséquent, on prévoit qu’autour de 4 000 candidats décrocheront 4 unités.
Devant ce chiffre, le syndicaliste est d’avis que ce système occasionnera une ruée sans précédent vers les collèges du Service diocésain de l’éducation catholique. Déjà, sur les 850 places disponibles, ces établissements reçoivent en moyenne trois fois plus de demandes.
Nos recoupements indiquent que dépendant des zones éducatives, des démarches sont faites pour trouver plus de places et accueillir plus d’élèves. Des collèges du MGI et RTI, tout comme quelques SSS, essaieraient d’aménager plus de salles de classe lors de la prochaine rentrée scolaire.
«Nous souhaitons de tout cœur que tout se passe bien mardi prochain. La réforme apporte plusieurs points positifs. Mais j’estime que dans un petit pays comme Maurice, la régionalisation n’est pas la meilleure solution», avance Vinod Seegum. Interrogée, la directrice du Mauritius Examinations Syndicate, Brenda ThanacoodySoborun, n’a pas souhaité faire de commentaire.
Une filière pre voc dans chaque collège
<p>Tout comme les collèges du Service diocésain de l’éducation catholique, les collèges d’État devront accueillir des élèves dans la filière Pre Voc, rebaptisée Extended Stream. Les établissements devraient tous mettre sur pied au moins une salle de classe à cet effet. Environ 2 000 élèves échouent et doivent redoubler chaque année.</p>
Les plaintes dirigées vers les zones éducatives
Cette année-ci, les parents non satisfaits des collèges qui ont été attribués à leurs enfants devront se tourner vers la direction des zones éducatives. Le Mauritius Examinations Syndicate ne devrait pas s’occuper des plaintes. En fin de semaine, une rencontre s’est tenue au ministère de l’Éducation avec les responsables des zones. Ces derniers ont été briefés et devraient prendre la responsabilité de régler les plaintes.
Pas de cas de «no school»
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Tous les élèves devront se voir attribuer un collège lors de la prochaine rentrée scolaire. Telles sont les directives du ministère de l’Éducation. En effet, chaque année, les parents n’ayant pas correctement rempli le formulaire d’attribution de collèges se retrouvaient dans la catégorie des <em>«No School Cases»</em>. Ils devaient ainsi recommencer toutes les démarches. Cependant, lors de la prochaine rentrée scolaire, une école leur sera attribuée dans la zone éducative où ils habitent. Ce processus devrait être fait par voie informatique.<br />
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