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Fraude aux guichets automatiques: «Je devais de l’argent à la mafia qui avait tué mon père», dit un Bulgare
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Fraude aux guichets automatiques: «Je devais de l’argent à la mafia qui avait tué mon père», dit un Bulgare
«J’avais 14 ans lorsque mon papa a été tué par la mafia. Je n’ai eu d’autre choix que de me rendre à Maurice pour rembourser ma dette.» Déclaration fracassante de Vladislav Mariov Enev, 30 ans, en cour intermédiaire, le vendredi 8 décembre.
Ce dernier et son compatriote, Vaska Yordanov Georgiev, ont été reconnus coupable par la magistrate Razia Jannoo-Jaunbocus, sous cinq accusations formelles d’«unlawful possession of devices and data», en vertu de l’article 9 (1) (5) de la Computer misuse and Cybercrime Act. Les deux Bulgares avaient été arrêtés en novembre 2016, dans le cadre de l’enquête sur des fraudes aux guichets automatiques.
Vladislav Mariov Enev a présenté ses excuses à la cour, à travers un interprète. «Je fais face à une situation financière difficile et j’ai contracté des emprunts pour protéger ma famille. J’ai été menacé par la mafia et j’ai dû commettre ce délit à Maurice», a-t-il expliqué.
Coopération avec la police
Idem pour son complice, Vaska Yordanov Georgiev, âgé de 35 ans. «J’ai été séparée de ma famille et j’ai agi sous les instructions et menaces de ceux à qui je dois de l’argent.»
Les dépositions des accusés, prises au Central Criminal Investigation Department (CCID), ont été produites en cour. De même que cinq spy cameras, des skimming devices et des cartes mémoire. «Ils ont coopéré pleinement avec la police et n’ont bénéficié d’aucune transaction financière lors de cette enquête», a affirmé le PC Rosonally, affecté à la Cybercrime Unit du CCID.
Vladislav Mariov Enev et Vaska Yordanov Georgiev ont été arrêtés en novembre 2016 par les enquêteurs du CCID. Ils avaient commis des fraudes bancaires dans les régions de Port-Louis, Flic-en-Flac et Grand-Baie à plusieurs reprises. Notamment les 13, 18 et 19 novembre.
Les Bulgares avaient plaidé coupables et avaient révélé les noms de ceux qui sont impliqués dans cette affaire. «On a soumis les noms des étrangers qui sont derrière ce plan à Interpol», a soutenu Me Zakir Mohamed, avocat de la défense.
À ce jour, les deux Bulgares, dont le casier judiciaire est vierge, ont passé 354 jours en prison. La sentence sera prononcée le jeudi 14 décembre.
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