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PSAC vs CPE: les questionnaires déchiffrés
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PSAC vs CPE: les questionnaires déchiffrés
Les résultats pour la première édition du Primary School Achievement Certificate (PSAC), rendus publics le mardi 12 décembre, ont surpris plus d’un. À l’exception d’histoire & géographie, les autres matières ont connu une importante progression du taux de réussite, comparé aux résultats de la dernière edition du Certificate of Primary Education (CPE). Que signifie cela quant au niveau des questionnaires ?
Le taux de réussite pour le français est passé de 76,61 %, l’année dernière, à 84,68 % cette année-ci. La performance pour l’anglais a, elle, progressé de 77,58 % à 83,2 %. Une amélioration qui, à l’hôtel du gouvernement, est attribuée à un changement d’approche dans les questionnaires du PSAC.
Toutefois, cette explication laisse sceptique dans les milieux éducatifs. Certains professionnels penchent plutôt pour une baisse de niveau. Qu’en est-il réellement ? Deepak Bhagirattee, instituteur de l’école primaire de Rose-Belle North et membre exécutif de la Government Teachers Union, décortique pour l’express les questionnaires du PSAC et ceux du CPE. Il nous fait part des grands changements et évalue si le niveau a réellement baissé pour chaque matière.
Langues (l’anglais & le français) :
Deepak Bhagirattee explique qu’auparavant, les questionnaires du CPE étaient divisés en deux catégories. La première représentait les Desired Learning Capabilities et la seconde, l’Essential Learning Capabilities. D’où les sections A et B, la dernière étant réputée comme la plus «difficile». «Déjà, l’existence de ces sections représentait un obstacle pour les élèves faibles. Ils redoutaient la dernière partie», souligne-t-il. L’instituteur poursuit que celle-ci a été enlevée des questionnaires du PSAC, encourageant la continuité des questions.
En ce qui concerne les exercices de compréhension, les élèves du CPE devaient répondre aux questions dans les deux cas, sans aucune aide apparente. Mais le PSAC apporte un changement et propose une «fiche» dans le premier exercice. «Le premier exercice facilite la tâche des élèves en proposant des tirets à remplir ou des mots à remettre en ordre, cela leur permet de scorer des points. Mais la seconde est restée la même, ils doivent répondre aux questions.»
La partie rédaction a également subi des modifications au niveau du PSAC. Elle se fait à présent en deux parties, contrairement au questionnaire du CPE. Celui- ci comprenait un seul exercice de 20 points. À présent, la première section de la rédaction comporte des phrases et des tag lines pour mettre les élèves sur la bonne voie, pour un total de 10 points. La seconde est, elle, un exercice de rédaction «traditionnel» qui rapporte 10 points également.
«La rédaction est devenue plus accessible aux élèves. Même en Grade 6, nous avons des enfants qui peinent à écrire. Leur donner des phrases lors de la première partie rend cet exercice plus accessible. Au lieu d’accorder un nombre important de points dans un seul exercice, ceux-ci ont été répartis dans les sections», indique l’instituteur.
D’ajouter que le nombre de mots requis a également été revu à la baisse, passant de 150 à 120. Peut-on donc parler de baisse de niveau ? «Non, pour les langues, le niveau est resté plus ou moins le même.»
Mathématiques
Une fois de plus, les sections A et B ont disparu des questionnaires. Deepak Bhagirattee indique que la première partie du questionnaire du PSAC comporte toujours des questions plus simples, tout comme pour le CPE. Mais les questions complexes, qui se trouvaient auparavant dans la seconde section, sont devenues plus simples. «Cette approche a été adoptée pour encourager les élèves à continuer de répondre et ne pas laisser tomber», dit-il.
De plus, le questionnaire du PSAC comprend beaucoup plus de dessins et de tableaux, encourageant les enfants à utiliser leur logique. Cependant, l’instituteur précise que le syllabus des mathématiques pour la Grade 6 a subi d’importants changements. «De gros chapitres, tels que Volume, Time ou encore Sets ont été enlevés et reprogrammés pour les Grade 7, 8 et 9», avance-t-il. Des chapitres «moins difficiles» ont été préservés. Ce qui fait dire à notre interlocuteur que le niveau des mathématiques semble avoir baissé.
Sciences & histoire et géographie
«Le syllabus pour les sciences a presque complètement été revu», précise Deepak Bhagirattee. Il ajoute que le PSAC fait plus appel aux aptitudes scientifiques des élèves que le CPE. L’ancien examen encourageait davantage le «bourrage de crâne». À présent, les élèves sont appelés à donner leurs propres conclusions sur des expériences scientifiques qu’ils ont effectuées eux-mêmes.
«Les questions sont plus open-ended. Et la façon de poser ces questions a changé.» Il affirme que le CPE privilégiait des questions factuelles, avec des réponses que l’on devait connaître par coeur. Mais le PSAC, lui, avec des dessins, font appel au bon sens des écoliers, tout en évaluant leurs aptitudes scientifiques.
«Par exemple, les élèves peuvent être interrogés sur un dessin qui montre trois bougies allumées, recouvertes de verres inversées. Quelle bougie s’éteindra en premier ? Quelles sont les raisons qui justifient cette réponse ? Si on remplace le verre par un plus grand récipient, que va-t-il se passer ? Les écoliers sont appelés à réfléchir. Tous ne sont pas capables de tirer leurs propres conclusions», dit Deepak Bhagirattee.
Il abonde dans le même sens concernant l’histoire & géographie, qui demande plus de réflexion de la part de l’élève. L’instituteur maintient que le niveau dans ces deux matières n’a définitivement pas baissé, mais a plutôt été revu légèrement à la hausse. «Il n’y a qu’à voir le pourcentage de réussite pour histoire & géographie. Il est resté pratiquement le même», fait-il ressortir. Le taux était de 79,44 % en 2016 et est passé à 79,66 % cette année.
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