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Fortes averses: ces hommes et femmes qui bravent vents et inondations
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Fortes averses: ces hommes et femmes qui bravent vents et inondations
Il y a ceux qui diront qu’ils ne font, après tout, que leur travail. N’empêche que des pompiers, policiers et soldats, entre autres, n’hésitent pas à se mettre en danger pour éliminer ceux auxquels les Mauriciens doivent faire face. Durant la semaine écoulée, pendant les grosses averses, ils étaient à pied d’oeuvre.
«Nou finn bien fatigué», lancent-ils tous en coeur, en entendant le mot pluie. Les hommes en bleu n’ont pas chômé en ce début d’année. Comme l’explique un policier affecté à la Central Investigation Division de Flacq, Riche-Mare est sans aucun doute l’endroit qui a été le plus touché par les inondations. «Sirtou kot laboutik Coco.»
Le travail des policiers, explique notre interlocuteur, consiste à effectuer des patrouilles régulières, qu’il vente ou qu’il pleuve, dans les endroits à risques, tout en gardant un contact régulier avec les personnes, les familles qui sont souvent affectées par les inondations. «Nou fer li par téléfonn ousi. Nou pran zot niméro ek nou apel zot pou gueté si tou korek.»
Mais quand viennent les fortes averses, pas question de rester assis derrière le bureau. Les policiers, quand ils ne sont pas en train de contrôler le trafic, par exemple, participent à des exercices d’évacuation. «Nous avons le devoir de faire évacuer les personnes se trouvant en danger pour les conduire dans un endroit sûr, comme un centre communautaire. » Si la situation devient trop «complexe», les collègues de la Special Mobile Force (SMF) ou du Groupement d’intervention de la police mauricienne (GIPM) sont appelés en renfort.
Petite anecdote autour des inondations ? Un cas qui sort de l’ordinaire ? Pas vraiment, si ce n’est qu’à Quatre-Soeurs, où des habitants, qui devaient être évacués pour cause de glissement de terrain, ont refusé de quitter leurs maisons malgré les murs lézardés et les fissures.
«Drin finn bizin débousé»
Du côté des soldats, en tout cas, il n’y a pas de lézard. «Parfwa zwenn bann sitiasion difisil mé nanyé pa imposib pou nou. Nou finn gagn formasion pou sa», avancent des officiers de la SMF. Plonger dans des drains de deux mètres à Camp-de- Masque ? Nager à contre-courant dans des rivières en crue ? Même pas peur. Sans parler, bien entendu, des arbres et branches qui représentent un danger et qu’il faut élaguer. «Normal, nou osi al sap bann dimounn ki zot lavi an danzé.»
Cette année, ils ont pratiquement sillonné le pays. «Nous étions à plusieurs équipes. » Les officiers du GIPM étaient également sur le terrain avec les soldats pour les assister et les aider dans les travaux. «Enn paké drin finn bizin débousé !»
Les pompiers, eux, étaient au four et au moulin. Les pompes, elles, tournaient à plein régime, pour évacuer l’eau qui s’est accumulée dans plusieurs maisons et cours. Les soldats du feu – ou de l’eau dans ce cas –, constamment aux aguets, ont dû procéder à l’évacuation des personnes prises au piège par la montée des eaux, mais aussi sécuriser des véhicules pris au piège par des coulées de boue.
L’unité spéciale des pompiers, la Special Operation Division et le SwiftWater Rescue ont été très sollicités, explique-t-on. «Ils ont aussi participé à l’exercice de nettoyage des drains. Zot inn tir débri Riche-Mare.» Avec l’arrivée annoncée d’un autre cyclone dans nos eaux, ces hommes et ces femmes courage risquent fort, encore une fois, d’être inondés d’appels.
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