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Saisie de drogue: Sibi Thomas fixé sur son sort en mars
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Saisie de drogue: Sibi Thomas fixé sur son sort en mars
Le 16 mars. C’est la date fixée par le magistrat Kevin Moorghen de la cour de district de Port-Louis pour prononcer sa décision portant sur la motion de radiation de charge de Sibi Thomas. Ce dernier, arrêté après la saisie record de 135 kg d’héroïne au port, a comparu devant la justice en ce 20 février.
L’avocat du parquet, Me Kevin Rangasamy, a appelé l’enquêteur principal dans cette affaire. L’officier de la brigade antidrogue raconte que six pots de sablage ont été importés d’Afrique du Sud le 9 mars 2017. Dans ces pots, se trouvaient 135 kg d’une substance suspectée d’être de l’héroïne valant plus de Rs 2,5 milliards et provenant de la compagnie Aderdorff Machinery Mark d’Afrique du Sud.
«Seule compagnie à importer ce genre de produits»
Le témoin a relaté comment la police a été menée sur la piste du ressortissant indien Sibi Thomas. «Il est codirecteur de la compagnie Brillant Resources Consulting Limited et c’est la seule compagnie, incorporée le 12 février 2008, qui importe les pots de sablage de ce calibre à Maurice», dit-il. Il ajoute que la police a fait une requête pour une Mutual Legal Assistance depuis le 14 avril 2017 mais qu’elle n’a eu aucune réponse jusqu’à maintenant.
L’officier de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) affirme qu’après avoir reçu des informations sur cette importation, la police a arrêté Sibi Thomas, qui était vu en compagnie d’un autre suspect, Geeanchand Dewdanee.
Il souligne également qu’à la suite de son arrestation, Navind Kistnah a révélé que les VAT et Business Registration Number concernant l’importation étaient ceux de la compagnie dirigée par Sibi Thomas. «Without these two numbers, it would have been impossible to process with the importation», poursuit-il. Il concède néanmoins que Navind Kistnah a avoué qu’il a eu ces numéros d’un dénommé Ramdin, qui est toujours recherché par la police.
Le policier en question avance que l’enquête n’est pas encore bouclée et que la police attend le rapport sur les relevés téléphoniques. Contre-interrogé par Me Shakeel Mohamed assisté de Me Yousuf Ali Azaree, l’officier de l’ADSU dit ne pas savoir si ces numéros sont disponibles sur Internet et indique que n’importe qui peut avoir accès aux détails des compagnies.
Lors de sa plaidoirie, Me Kevin Rangasamy a fait ressortir que c’est avec «reasonable suspicion» que la police a procédé à l’arrestation de Sibi Thomas, qui fait l’objet d’une accusation provisoire de trafic de drogue.
Shakeel Mohamed est, lui, d’avis qu’il n’y a aucun lien entre l’importation de drogue et son client dans cette affaire. «It is a mere suspicion», argue-t-il. Il fait valoir que son client n’a jamais été impliqué par les suspects arrêtés dans cette affaire.
Me Shakeel Mohamed devait également indiquer que l’écriture qui se trouvait sur un document portant sur le dédouanement des marchandises et qui a été envoyée à la Customs House n’est pas celle de Sibi Thomas. Un examen graphologique a permis de le révéler.
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