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Spécialistes non reconnus par le Medical Council: une épine nommée Ordinatura
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Spécialistes non reconnus par le Medical Council: une épine nommée Ordinatura
Ils sont une vingtaine de médecins qui attendent d’être reconnus comme spécialistes par le Medical Council (MC). Entretemps, ils opèrent comme généralistes dans la santé publique et privée. Et depuis la semaine dernière, leur frustration a décuplé. La raison : le ministère de la Santé a annoncé le recrutement de gynécologues… indiens. Une mesure qui pourrait s’étendre à d’autres spécialisations.
Ce qui bloque cette poignée de médecins : l’Ordinatura. «Il est malheureux que le ministère de la Santé recrute des gynécologues de l’Inde ! Alors que nous nous sommes là, prêts à travailler. J’ai fait un Ordinatura en 2014, je suis rentré en 2017. Tous mes papiers sont en règle», vocifère un médecin, ex-étudiant en Russie, se trouvant parmi ces «recalés».
En fait, le programme est proposé surtout par des universités de pays de l’Europe de l’Est, à l’instar de la Biélorussie ou de la Russie. Après leurs études de médecine générale, au moment de se spécialiser, les médecins étudiant dans ces pays ont plusieurs options : l’Ordi Aspirantura, le PhD, Clinical Residency ou encore l’Ordinatura. Le MC reconnaît ceux ayant complété l’Ordi Aspirantura et le PhD dans la spécialisation, mais tel n’est pas le cas pour l’Ordinatura.
Parmi les médecins concernés, cinq ont porté l’affaire en cour. Les procès sont toujours en cours.
Dans les milieux concernés, l’on explique qu’auparavant, l’Ordinatura était accepté. «Mais, depuis 2013, la loi a été revue. Désormais, pour qu’un médecin soit reconnu comme un spécialiste, il faut qu’il ait étudié pendant trois années et qu’il ait pris part à un examen en écrit à la fin du programme.»
Or, l’Ordinatura s’apparenterait plutôt à une formation qui n’est pas sanctionnée par un examen. «L’Ordinatura était décrit comme étant un training par les universités elles-mêmes. Cette étape ne durait que deux ans et n’était pas ratifiée par un examen. Malgré tout, les médecins qui ont choisi cette option dans le passé ont été reconnus comme médecins spécialistes. Les problèmes sont arrivés quand la loi a été changée.»
Dans les milieux proches du dossier, l’on souligne que depuis 2013, plusieurs de ces universités semblent avoir adapté leurs programmes d’Ordinatura en fonction de la loi mauricienne. Elles ont étendu la formation sur trois ans et ont créé un examen de fin de cycle. Malgré cela, pour l’heure, «aucune décision ne peut être prise en ce moment» s’agissant du droit d’exercer. «Tout dépendra du jugement de la cour», indique- t-on.
«Nous sommes démotivés, nous espérons que la cour émettra un jugement favorable», commente pour sa part ce médecin également en attente du verdict de la Cour.
Le MC négocie avec la Russie
<p paraeid="{f5b38f28-31ff-45d8-8f37-d9c8ad23ee5e}{152}" paraid="695289308">Depuis 2016, la Russie ne fait plus partie des pays où les Mauriciens pourront faire des études de médecine. Toutefois, le MC a été sollicité pour revoir sa décision. L’instance régulatrice travaille actuellement sur une liste de critères qu’elle compte soumettre à l’ambassade. Le MC voudrait s’assurer que les universités autorisées dans ce pays soient irréprochables. Un travail minutieux est effectué afin de passer en revue le niveau des établissements d’études supérieures. L’on compte également demander aux universités russes autorisées à se montrer plus précises en ce qui concerne les possibilités de spécialisation. Cela, afin d’éviter des confusions comme c’est le cas avec l’Ordinatura. </p>
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