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Accidents de la route: 6 bonnes idées pour freiner l’hécatombe

22 avril 2018, 12:02

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Accidents de la route: 6 bonnes idées pour freiner l’hécatombe

Les jours se suivent et se ressemblent… Pas plus tard qu’hier, samedi 21 avril, un nouvel accident de la route s’est produit à Plaine-Magnien. Alors qu’au vendredi 20 avril, on dénombrait 60 victimes. À ce rythme, l’année 2018 devrait être la plus meurtrière... Les campagnes de sensibilisation ne semblent avoir aucun effet. Et si nous allions voir ce qui se fait ailleurs ?

Miser sur des policiers en carton

Cette démarche peut prêter à sourire. Elle marche, pourtant. En Belgique, de policiers en carton ont été placés au bord de la route. Les silhouettes bleues, visibles de loin, «effrayent» les automobilistes, qui lèvent alors le pied.

Tenez-vous bien : les policiers factices ont permis de faire baisser de 50 % les infractions commises aux endroits où ils étaient placés. Pour faire durer le subterfuge, les policiers – les vrais – font en sorte que leurs collègues en carton changent régulièrement de place, une fois que les usagers de la route se sont aperçus de l’astuce et pour entretenir le «doute».

Devant un tel succès, la France a également commencé à utiliser cette méthode efficace et peu coûteuse en plus.

Installer des radars-poubelles

Avant les faux policiers, il y a eu les faux radars. Qui ont souvent le même effet dissuasif sur les conducteurs. L’État français a ainsi prévu d’installer 15 000 faux radars pour réduire les infractions au code de la route. Cette initiative revient, toutefois, à des villageois qui, excédés par la vitesse à laquelle les voitures défilaient dans leurs rues, avaient confectionné des faux radars avec des poubelles et des boîtes aux lettres. Dès le lendemain, les fous du volant avaient soudainement ralenti…

Blesser le porte-monnaie

À Maurice, l’amende pour un excès de vitesse est de Rs 5 000, puis de Rs 10 000 en cas de récidive. En Suisse, pays qui compte le moins de morts sur les routes par 10 000 habitants, les amendes sont indexées sur les salaires des chauffards et sur le prix de la voiture appartenant au conducteur…

Ainsi, un chauffeur suisse a dû payer 726 000 euros (quelque Rs 29 040 000) et un autre 207 000 euros (environ Rs 8 280 000) pour des excès de vitesse…

En Belgique, l’amende peut aller jusqu’à 4 000 euros (environ Rs 160 000) et en France, rouler trop vite peut coûter la bagatelle de 3 700 euros (Rs 148 000). Bien évidemment, chacun de ces pays a leurs permis à points, et les points sont rajoutés ou enlevés en fonction du dépassement des limitations de vitesse. De quoi freiner l’envie de se prendre pour un des acteurs de Fast & Furious.

Saouler le compte en banque

Un autre fléau qui entraîne des accidents : l’alcool au volant. Chez nous, l’amende pour une première infraction peut aller jusqu’à Rs 25 000, accompagnée d’une peine d’emprisonnement ne dépassant pas six mois. La deuxième fois, l’amende varie entre Rs 20 000 et Rs 50 000, et la peine d’emprisonnement entre six mois et un an.

En Suède, l’amende pour conduite en état d’ivresse est de 2 000 euros (quelque Rs 80 000) et le contrevenant risque une suspension, voire un retrait de permis dès la première fois. En Angleterre, le montant de l’amende n’a pas de «plafond». Le permis du conducteur peut être suspendu à vie et il peut très facilement finir derrière les barreaux.

D’autres mesures sont envisagées, en France, par exemple, comme l’éthylotest antidémarrage. C’est-à- dire que votre voiture ne démarre pas si elle détecte que vous avez consommé trop d’alcool.

Choquer avec les images

Dans plusieurs pays, les vidéos contenant des images «choc» ont fait leurs preuves. À condition qu’elles soient diffusées pendant longtemps.

En Afrique du Sud, une vidéo qui ressemble à un bêtisier a fait parler d’elle pendant un moment. On y voit plusieurs personnes qui tombent dans des bassins, des escaliers ou sur le trottoir, alors qu’elles envoient des SMS en marchant. Elle se termine par un accident assez violent. «Vous ne pouvez pas utiliser votre téléphone en marchant. Vous ne pouvez pas conduire non plus», scande le slogan.

D’autres pays, à l’instar de l’Angleterre, ont misé sur les campagnes «violentes». Dans une vidéo, on aperçoit une personne, à l’agonie, criblée de blessures, sur une table d’opération, à l’hôpital. Le but : démontrer le danger qu’encourent les motocyclistes s’ils ne se protègent pas convenablement. Résultat : cela a entraîné une diminution du nombre de blessés lors des accidents impliquant des deux-roues.

Et si, chez nous, on installait des panneaux publicitaires avec des images «horribles», comme des véhicules écrabouillés, pour inciter les gens à réfléchir ?

Réduire les limitations de vitesse

En France, le gouvernement a annoncé qu’il allait réduire la vitesse maximale autorisée de 90 à 80 km/h sur le réseau routier secondaire, à compter du 1er juillet 2018. Cette mesure réduira-t-elle les accidents, comme le pensent les autorités ? Il faudra attendre pour voir.

Pour des calculs savants et plus d’infos, voici une adresse utile : https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/transports/vitesse-a-80-km-h-la-mesure-s-appliquera-sur-les-routes-secondaires-le-1er-juillet_119659.

En attendant, si la grogne des opposants se fait entendre, une expérience menée dans l’Yonne s’est avérée concluante. Sur un tronçon particulièrement meurtrier – N151 – la vitesse a été abaissée de 90 à 80 km/h. Les blessés et les accidents ont diminué de moitié et le nombre de morts est passé de six à un alors que le trafic est resté quasiment le même.

Parmi les autres mesures envisagées par le gouvernement français : récompenser les conducteurs exemplaires ou encore les limiteurs de vitesse, entre autres. Aux grands maux, les grands remèdes.