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Mgr Margéot: «Après l’affaire Diard, l’église ne sera plus comme avant»
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Mgr Margéot: «Après l’affaire Diard, l’église ne sera plus comme avant»
Il y a 32 ans, le 27 avril 1986
C’est devant 25 000 fideles réunis, le 27 avril 1986, au Monument Marie Reine de la Paix, à Port-Louis, pour assister à l’ordination de Jacques-Henri David, que l’évêque de Port-Louis lance un appel au ralliement des catholiques.
Quand il parle de l’affaire Diard, Mgr Margéot se réfère au refus du Prime Minister’s Office de renouveler le permis de séjour du Père Léonard Diard. Ce dernier prêtre ouvrier est, à ce moment, l’aumônier de la Commission diocésaine du monde ouvrier (CDMO). Il est aussi actif auprès d’autres organisations de travailleurs.
Pendant tout le mois d’avril 1986, les relations entre l’Eglise et l’Etat sont très tendues. Karl Offman, membre du gouvernement tente bien de faire la médiation et raisonner Herve Duval, ministre du Travail ainsi que le Premier ministre Sir Anerood Jugnauth. Peine perdue, le père Diard sera contraint de quitter le pays.
Lors de la célébration du 27 avril 1986, le Père Diard est placé à côte de l’évêque de Port-Louis, C’est à lui que ce dernier demande de donner lecture de l’Evangile. Dans son homélie, Mgr Margéot déclare qu’il a la responsabilité de veiller au bien-être des 300 000 catholiques mauriciens. Il déplore les blessures infligées à cette communauté, selon lui. «Les Chrétiens aspirent à être traités comme des citoyens à part entière», dit-il.
L’évêque dit reconnaître les démarches entreprises par le gouvernement pour résoudre le problème du chômage, mais rappelle que l’Eglise a le devoir d’évoquer les conséquences morales de tout style développement sur la population.
La grande mobilisation des catholiques pour l’ordination d’un nouveau prêtre réconforte Mgr Margéot. Il dit noter un réveil des Chrétiens. D’où sa déclaration que l’Eglise ne sera pas comme avant.
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