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Budget 2018-2019: Business Mauritius sensible aux difficultés des femmes qui travaillent

7 mai 2018, 20:56

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Budget 2018-2019: Business Mauritius sensible aux difficultés des femmes qui travaillent

Un cadre juridique gender sensitive. C’est ce que préconise Business Mauritius. L’organisation suprême du secteur privé s’est montrée inquiète des difficultés qu’éprouvent les femmes à travailler. C’est un point saillant qui ressort du mémoire qu’elle a remis, le vendredi 4 mai, au ministère des Finances dans le cadre des consultations prébudgétaires.

Business Mauritius déplore que la participation féminine à l’activité économique soit trop faible. Maurice est d’ailleurs classé 108e sur 138 pays recensés dans le Global Competitiveness Report.

Vanter les réalisations des femmes

Il faut, selon Business Mauritius, un soutien, voire un engagement au plus haut niveau, pour formuler une politique allant dans le sens d’une égalité du genre et des droits humains.

Parallèlement, il faudra développer des programmes vantant les réalisations de la femme dans l’avancement économique du pays. Plus particulièrement dans des domaines où les a priori sur le genre sont plus prononcés.

Business Mauritius recommande d’autres mesures, comme la sécurité des femmes voyageant pour aller travailler et la mise en place d’un cadre juridique permettant à celles-ci, souvent victimes de violence conugale, de travailler à temps partiel ou de faire du télétravail. L’instance préconise d’investir dans la création de crèches et autres infrastructures et l’allocation de facilités de crédit aux femmes entrepreneurs.

Accélération de la stratégie africaine

Autre axe que les membres de Business Mauritius considèrent comme une priorité est l’accélération de la stratégie africaine de Maurice. L’organisation du secteur privé estime que l’initiative des zones économiques spéciales, avec des pays progressistes, aura été une étape importante, visant à promouvoir le pays comme une plateforme aux investisseurs souhaitant investir dans le continent africain. Cependant, elle soutient que les discussions portant sur des accords liés à l’International Trade & Economic Cooperation, entre le gouvernement et l’Afrique ainsi qu’avec la Chine et l’Inde, doivent être aussi poursuivies d’une manière structurée et coordonnée. Car, une telle stratégie consolidera la position de Maurice comme la plateforme des affaires en Afrique.

De ce fait, il est important que le gouvernement passe à la deuxième phase de sa stratégie africaine, en créant une plateforme pour encourager les entreprises à investir et consolider leurs opérations en Afrique et dans d’autres pays. Et Business Mauritius d’ajouter que cette phase permettra aux investisseurs locaux de cibler de nouveaux secteurs, tels que les services financiers. Il est aussi recommandé que le gouvernement créé un fonds pour assister les entrepreneurs en Afrique.

Connectivité aérienne

Dans la même foulée, l’instance suprême du secteur privé réclame davantage de connectivité aérienne entre Maurice et certaines destinations africaines, outre que Kenya Airways, qui desservira Maurice prochainement, renforçant ainsi le couloir aérien Asie-Afrique.

L’investissement public dans le secteur des infrastructures intéresse aussi les dirigeants de Business Mauritius. D’autant que le taux passera à 17,9 % du produit intérieur brut cette année. L’organisation patronale demande que la marge de préférence (margin of preference) pour les entreprises locales soit revue, pour une plus grande clarté dans l’exécution des projets. Idem pour des contraintes imposées aux compagnies de construction pour recruter des travailleurs étrangers, face à la pénurie de main-d’œuvre à laquelle ce secteur est confronté actuellement.

Appels d’offres

Par ailleurs, Business Mauritius préconise que le mécanisme pour traiter les appels d’offres des gros projets publics soit revu. Ce, afin de renforcer la capacité à considérer et analyser des projets de partenariat public-privé et rendre opérationnel la Build Operate Transfer Project Act. Ce modèle pourrait être un game changer en attirant plus d’investissements privés dans les projets d’infrastructure. Comme exemple, l’instance cite la construction d’un Port breakwater, sans qu’il n’y ait de pressions exercées sur l’endettement public.

D’autres mesures sectorielles sont contenues dans le mémoire budgétaire de 31 pages, pour favoriser un meilleur environnement économique, favorable aux entreprises pour conduire leurs affaires. Elles vont du Global Business à l’énergie, en passant par l’agriculture, le tourisme ou encore la manufacture.