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La gestion des shelters par l’État laissée aux ONG
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La gestion des shelters par l’État laissée aux ONG
Un pensionnaire d’un abri pour enfant coûte Rs 11 000 par mois, soit Rs 378 par jour. Le ministère de l’Égalité du genre, du développement de l’enfant et du bien-être de la famille a lancé un appel à candidatures pour la gestion des shelters appartenant à l’État, la semaine dernière.
Les organisations non gouverne- mentales (ONG) intéressées doivent envoyer leur candidature au plus tard le 5 octobre. Elles doivent respecter certains critères, comme une expérience de trois ans dans le domaine de la prise en charge et la réadaptation des enfants.
Actuellement, 525 enfants de 1 à 17 ans sont placés dans les 19 shelters à travers le pays. Deux sont entièrement gérés par l’État et 17 par des ONG subventionnées. Les mineurs victimes de violence sont classés en plusieurs catégories: violences physiques, troubles psychiatriques, problèmes de compor- tement, entre autres. Des enfants qui sont vulnérables n’étant pas à l’abri des prédateurs sexuels ou de la prostitution.
Au niveau du ministère, l’on assure que le processus de sélection sera rigoureux pour éviter «les mauvaises expériences du passé». En juillet, l’ex-ministre Roubina Jadoo-Jaunbocus avait fait évacuer les pensionnaires des foyers La Marguerite à Belle-Rose et Heaven Children Centre à Paillotte, qui étaient gérés par la Vedic Social Organization. Les autorités avaient mis en cause le traitement accordé à ces enfants, «en danger physique et psychologique» dans ces abris.
Une source au ministère donne également la garantie que les infrastructures de ces ONG seront aussi passées à la loupe pour s’assurer que les enfants bénéficient d’un bon encadrement. «Nous voulons éviter les ONG sans scrupule qui ne veulent que les profits générés par cette activité.» Même si la gestion est confiée aux organisations privées, l’État finance les dépenses quotidiennes des résidants.
Une visite des locaux des ONG présélectionnées est à l’agenda. En 2015, un Fact-Finding Committee avait mis le doigt sur le problème de surpopulation dans ces shelters. À l’époque, l’abri La Colombe, situé à Pointe-auxSables, bâti sur une superficie de 975 m², accueillait jusqu’à 130 enfants et adolescents. Ce qui était trop pour les enquêteurs du FFC. Pour une prise en charge adéquate, l’Ombudsperson for Children, Rita Venkatasawmy, propose la création de petites unités avec 14 à 15 adolescents au maximum.
Les shelters font face à plusieurs problèmes: fugue, violence contre le personnel, vandalisme et drogue. «On a toujours un manque de psychologues. Ce qui rend le suivi très compliqué», affirme un responsable de shelter
Au niveau du ministère, un exercice de recrutement de psys et de travailleurs a été lancé pour remédier à cette situation. «L’idée, c’est de fournir un environnement stable aux pensionnaires en subvenant à leurs besoins mais aussi de leur prodiguer des soins et une éducation pour qu’ils soient des citoyens responsables», souligne un cadre de la Child Development Unit.
Parallèlement, le ministère de l’Égalité du genre lance le programme Back to home, afin de venir en aide aux parents qui n’arrivent pas à fournir un cadre familial à leurs enfants. Avec l’aide des psychologues et travailleurs sociaux, les autorités espèrent «réhabiliter» les parents/familles afin qu’ils puissent accueillir leurs enfants se trouvant dans les shelters.
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