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Divali: lumière sur le «gato ros»
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Divali: lumière sur le «gato ros»
Il peut vous fracturer le crâne. Vous briser les dents. Voire les deux. Le dangereux mais néanmoins goûteux «gato ros» fait partie des traditions que l’on retrouve au menu de Divali, qui sera célébrée mercredi. Rencontre avec Kisnamah Andee, qui façonne ces boules depuis des décennies.
Elle accueille les gens non pas à coup de pierre mais à bras ouverts. Au milieu de sa varangue, coule une «mini-rivière», enfin un bassin, dans lequel batifolent des carpes koï. Amay n’est pas tout à fait comme un poisson dans l’eau, pas très à l’aise, elle n’a pas eu le temps de «glas enn kout», d’enfiler un beau sari.
Qu’importe, elle se pare d’un beau sourire. «Divali, avan ti pli zoli. Zanfan tousala ti pé met linz nef, ti pé partaz gato ek tou, tou vwazin. Aster pa parey…» Nostalgique des traditions d’antan, elle n’est pas pour autant allergique à la modernité, quoique… «Aster, ti lalimier tou kalité tou kouler. Avan ti zis ti lalanp, mé ki pou fer, bizin evolié.»
Pour que perdurent les coutumes, elle se fait un devoir, à chaque fois pour Divali, de confectionner des «adourson» et, bien entendu, des «gato ros». «Bien fasil sa. Bizin enn liv dhal gram, 1 liv zanbérik kinn tir so lapo, enn liv diri. Trié, krazé, tamizé, mélanz tou, met elaiti, fer boul tigit tigit, met dan siro. Li trapé deswit.»
Les petites boules, aussi dures que la pierre, font le bonheur de son époux, de ses quatre enfants, de ses six petits-enfants, de ses voisins, de ses proches. «Bann gran mama ti pé fer sa, mo ousi mo bizin fer. Mo espéré bann zanfan kontinié.»
Dans la cuisine d’Amay, des effluves de savoir-faire et de souvenirs. Et des «gato ros», qu’elle nous somme de déguster. Au péril du plombage mais pour le plus grand bonheur du palais.
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