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Fêtes de fin d’année: un cadeau nommé cyclone?
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Fêtes de fin d’année: un cadeau nommé cyclone?
De la grêle à Sébastopol, des pluies diluviennes à Cottage, et maintenant un cyclone… La météo pourrait bien continuer à jouer les trouble-fête pour Noël et le Nouvel an.
La possibilité qu’une tempête tropicale nous rende visite dans les jours et semaines à venir est bien réelle, confirme la station météorologique de Vacoas. Pour cause, deux zones de basse pression évoluent dans la région. Une dépression fait actuellement son petit bonhomme de chemin au nord-est de l’océan Indien, dans les parages de l’Indonésie.
Si les chances pour qu’elle influence Les Mascareignes sont minimes, en revanche, ce qui retient l’attention, c’est la zone d’instabilité dans la région d’Agalega. Elle est d’ailleurs suivie de près par la station météorologique de Vacoas. «On attend qu’elle se développe davantage pour en savoir plus», affirme le prévisionniste Krishna Bucha.
Même prudence affichée à l’île de La Réunion. Pour le moment, le centre des cyclones estime que la probabilité qu’une tempête tropicale se forme à partir de mercredi 19 décembre, entre Diego et Agalega, est de 10 à 30 %. Si à ce stade, l’on ne peut dire avec certitude que les fêtes de fin d’année seront gâchées par un temps cyclonique, les conditions atmosphériques sont propices à la cyclogénèse (NdlR, le processus par lequel une perturbation cyclonique prend naissance ou s’intensifie dans une région de l’atmosphère).
Rien de nouveau sous les tropiques
Pour l’ancien directeur de Météo Maurice, Soobiraj Sok Appadu, il n’y a rien de nouveau sous les tropiques. «Nous avons eu beaucoup de cyclones durant la période de décembre au cours des 40 dernières années.» D’ailleurs, la saison cyclonique, chez nous, s’étend du 1er novembre au 15 mai 2019. Sauf qu’avec le réchauffement climatique, il faudrait s’attendre, selon Soobiraj Sok Appadu, à ce que les tempêtes deviennent de plus en plus fortes avec des rafales de l’ordre de 120km/h au minimum et beaucoup de pluies.
Cependant, à ce stade, les météorologues refusent de se mouiller et de dire si la fréquence des cyclones va augmenter ou diminuer au fil des années. La station de Vacoas prévoit même que le nombre de systèmes dépressionnaires baptisés dans l’océan Indien, au Sud-Ouest, sera légèrement inférieur à la normale. Entre sept et neuf tempêtes / cyclones pourraient se former dans «le bassin» durant cette saison cyclonique 2018-19. Un bassin qui s’étend des Îles Coco à l’Afrique de l’Est.
Que les adeptes de barbecues se rassurent, toutefois. Car comme le soulignent les spécialistes, les tempêtes qui se formeront dans le Sud-Ouest de l’océan Indien ne représenteront pas nécessairement une menace directe pour Maurice. «Pour une fois, on peut se réjouir qu’on soit de petite taille», lâche Soobiraj Sok Appadu.
En attendant de savoir si un cyclone s’invitera pendant les fêtes – ou pas – la station de Vacoas avait déjà prévenu : des conditions extrêmes devraient prévaloir entre janvier et mars 2019. Ainsi, nous ne serons pas à l’abri des pluies torrentielles, des flash floods, des vagues de chaleur ou encore des violents orages.
La Réunion: nouvelle alerte violette
<p style="text-align: justify;">En début de semaine dernière, la préfecture de l’île de La Réunion a <em>«ajouté»</em> une nouvelle couleur d’alerte à la palette existante. Ce, en marge de la saison cyclonique déjà entamée. L’alerte violette sera utilisée en cas de danger exceptionnel, afin que le public prenne bien conscience du danger qui le guette.</p>
<p style="text-align: justify;">L’alerte violette s’ajoute à l’alerte précyclonique jaune et aux alertes orange et rouge, utilisées par temps cyclonique. Elle sera lancée dès que des rafales supérieures à 200 km/h sont enregistrées. Selon nos confrères réunionnais, c’est le cyclone Fakir, qui avait traversé l’île en avril, qui a rendu nécessaire un nouveau seuil d’alerte. Lors de son passage à La Réunion, Fakir avait fait deux morts.</p>
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