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Projet safecity: 4 000 caméras pour épier les automobilistes en juillet
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Projet safecity: 4 000 caméras pour épier les automobilistes en juillet
Vous les voyez déjà posées sur de longs bras métalliques, au-dessus de nos routes. Plus de 2 000 sites sont concernés mais il faudra déjà une législation au Parlement considérant notamment la protection de la vie privée.
Elles seront au nombre de 4 000, placées sur quelque 2 000 sites, et entreront en opération dans six mois, soit à partir du 1er juillet 2019. Les caméras de surveillance du projet Safe City surplombent déjà de leurs longs bras rigides certaines routes du pays et elles intriguent les automobilistes, qui se demandent à quoi elles serviront. Outre l’excès de vitesse, elles épingleront aussi ceux utilisant leur téléphone portable au volant ou qui ne portent pas leur ceinture de sécurité, par exemple. Ces caméras sont aussi un mode de surveillance en termes de vol de voitures, entre autres.
Parmi les caméras fixées sur le support métallique horizontal, une servira à identifier les numéros de plaques d’immatriculation et une autre sera dotée d’un capteur infrarouge. Déjà, 200 caméras de ce type sont placées aux points d’entrée et de sortie dans une centaine de lieux différents. Elles pourront être utilisées pour identifier le conducteur ou pour connaître le nombre de personnes à l’intérieur du véhicule ciblé.
Mais pour leur entrée en opération, une législation sera introduite au Parlement, à la reprise, afin de réglementer ce projet. Ce dernier comporte plusieurs enjeux, dont la gestion de données et la protection de la vie privée des citoyens. Des panneaux d’indication devront aussi être installés à proximité de chaque endroit où les caméras sont installées, comme c’est déjà le cas pour les radars (speed cameras).
Dans un premier temps, c’est la Traffic Management and Road Safety Unit (TMRSU) qui a été identifiée pour gérer les données des caméras. Sauf que les officiers qui y sont affectés sont déjà chargés de s’occuper de plusieurs dossiers liés à la circulation routière.
Une source proche du dossier explique qu’il faudrait qu’il y ait une équipe spécialisée pour pouvoir gérer le projet et que ses membres soient formés. Les autorités revoient donc leur copie et selon nos recoupements, un bureau sera équipé, à Ébène, pour abriter le principal serveur qui contrôlerait les caméras. Il ne sera pas au bâtiment de la TMRSU, comme initialement proposé.
L’installation de ces caméras dites ultrasophistiquées intriguait, jusqu’ici, plus d’un, d’autant plus qu’aucune information concrète n’a encore été divulguée à ce sujet. La seule information certaine était qu’elle s’inscrivait dans le cadre du projet Safe City et que ces installations, placées sous la responsabilité de la police, seront gérées par Mauritius Telecom (MT), qui devrait empocher Rs 19 milliards, sur 20 ans, de l’État, pour ses services. Un accord en ce sens a même été signé avec la société chinoise Huawei, partenaire de MT.
Radars : 10 contraventions de moins par jour depuis le 1er octobre
<p> 117. C’est le nombre d’automobilistes épinglés, en moyenne, chaque jour, par les «speed cameras», depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi réglementant le trafic routier (du 1er octobre au 17 décembre). Avant, soit du 1er janvier au 30 septembre, la moyenne quotidienne était de 127. Du 1er janvier au 17 décembre, 43 642 automobilistes ont été «piégés», soit environ 1 000 de plus que l'année dernière, à la même période. La caméra placée sur le tronçon Ripailles–Valton passe pour être la <em>«speed camera</em>» la plus piégeuse de l'année, avec 3 202 «victimes» entre le 1er janvier et le 30 septembre. La vitesse maximale qui y est autorisée est de 50 km/h. Comme en 2017, la caméra placée devant le Parlement, à Port-Louis, a fait des victimes à la pelle, avec 3 165 automobilistes épinglés. Sauf qu’ils se montrent plus prudents que l’année dernière. Le pays compte 62 radars.</p>
<p><strong>Speed cameras : le système «point to point» abandonné</strong></p>
<p>Il n’y aura pas de mise en place de l’Average Speed Camera System, aussi connu comme le système Point to Point. Selon une source proche du dossier, un audit du système actuel n’a pas eu le résultat escompté. Le problème, explique-t-elle, est le fait qu’il existe trop de ronds-points sur notre réseau routier. L’Average Speed Camera System doit en effet être appliqué sur une distance de plusieurs kilomètres, sans de grands obstacles et surtout sans route de contournement (bypass) sur le parcours, pour être effectif. Le seul endroit où le système aurait pu être utilisé se trouve entre le rond-point de Nouvelle-France et celui de La Vigie, sur l’autoroute du Sud. Mais il existe déjà une <em>«speed camera»</em> à la hauteur de Midlands et, qui plus est, les conducteurs pourront utiliser le «<em>bypass»</em> menant à Midlands, pour fausser la donne du système Point to Point. En 2017, le ministre des Infrastructures publiques avait fait part de son intention de revoir le système de «<em>speed cameras»</em>, car les automobilistes ralentissent juste avant les zones de radar et accélèrent après les avoir dépassées. En juillet dernier, pendant les débats portant sur le Road Traffic Bill, le ministre de tutelle avait réitéré son intention de venir avec le système Point to Point, d'autant plus que l'excès de vitesse demeure la cause principale des accidents sur nos routes.</p>
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