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2019 s’annonce comme l’année la plus chaude de l’histoire

30 décembre 2018, 21:00

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2019 s’annonce comme l’année la plus chaude de l’histoire

Nous avons tous reçu un beau «cadeau» en ce mois de décembre : une chaleur écrasante, intense. Il y a également eu l’arrivée puis le départ express de Cilida, un pétard mouillé. L’impression d’étouffement, elle, nous colle toujours à la peau.

Selon la station météorologique de Vacoas, cette hausse de température – qui a atteint 34°C dans la capitale durant la semaine écoulée – s’explique par la présence d’un courant transportant des masses d’air chaudes et humides proches de l’équateur vers les zones de dépression au sud des Mascareignes.

Tout ceci n’est peut-être qu’un petit prélude à ce qui nous attend en 2019, qui s’annonce comme étant une, si ce n’est l’année la plus chaude de l’histoire, si l’on en croit les experts étrangers. Il est probable que le désormais célèbre El Niño fasse une apparition d’ici janvier ou février.

«Il y a toujours une chance qu’El Niño décide de ne pas faire une apparition, mais un phénomène météorologique comme celui-ci aura des effets sur tout le globe terrestre.»

Les effets de l’apparition de «l’enfant terrible» du climat sont multiples et ont un impact différent sur la météo, selon les régions du globe. Ainsi, certains pays auront droit à des pluies torrentielles alors que d’autres feront face à des sécheresses. L’Organisation météorologique mondiale, dans un communiqué datant du 27 novembre, estimait que la probabilité qu’un épisode El Niño se développe d’ici à février 2019 est de 75 % à 80 %.

La station météorologique de Vacoas avait affirmé, de son côté, début décembre, qu’elle suit tout cela de près. «Il y a toujours une chance qu’El Niño décide de ne pas faire une apparition, mais un phénomène météorologique comme celui-ci aura des effets sur tout le globe terrestre. C’est difficile de savoir quels seront exactement les effets directs sur Maurice avant qu’il ne fasse surface», explique Ram Dhurmea, de la station météo de Vacoas.

«Les années 2018 à 2022 seront parmi les plus chaudes de l’ère industrielle. (…) Il s’agira d’une longue période chaude qui exacerbera les problématiques climatiques.»

Il ajoute que beaucoup de choses peuvent évoluer quand il s’agit de la région de l’océan Indien. «On peut par exemple avoir une grosse couverture nuageuse qui ferait descendre un peu les températures.»

En attendant, une étude européenne, réalisée par une équipe de chercheurs du Centre national de recherche scientifique, de l’université de Southampton et de l’Institut royal météorologique des Pays-Bas, laisse entendre que les années 2018 à 2022 seront parmi les plus chaudes de l’ère industrielle. Selon leurs prévisions, il s’agira d’une longue période chaude qui exacerbera les problématiques climatiques.

L’une des craintes est l’impact sur les côtes avec la montée des eaux, ainsi que sur la biodiversité, dont les coraux, les polypes, étant très sensibles à la température. «Il faudra garder un œil attentif sur la situation et observer le lagon avec une attention accrue. Les coraux peuvent s’adapter au changement mais celui induit par le réchauffement climatique, combiné aux autres pressions comme la pollution et la surpêche, rend la situation bien plus compliquée», souligne Nadeem Nazurally, président d’Eco-mode society. Voilà qui donne froid dans le dos.