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Serge Clair: «Dommage que certains, comme Gayan, méprisent les Rodriguais»
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Serge Clair: «Dommage que certains, comme Gayan, méprisent les Rodriguais»
Il n’a pas digéré l’affront que le ministre du Tourisme, Anil Gayan, a fait à Anne Murielle Ravina. Et le chef commissaire de Rodrigues, Serge Clair, l’a fait savoir hier, samedi 29 décembre. Il était face à la presse pour faire le bilan des réalisations du gouvernement régional pour 2017-18.
«Le peuple nous a accompagnés dans la construction et la consolidation de l’autonomie. Il est regrettable que jusqu’ici, des personnes ne reconnaissent toujours pas l’autonomie de Rodrigues et nous traitent parfois comme des citoyens de deuxième catégorie et nous méprisent», souligne Serge Clair.
«Il est regrettable que jusqu’ici, des personnes ne reconnaissent toujours pas l’autonomie de Rodrigues et nous traitent parfois comme des citoyens de deuxième catégorie.»
Il cite en exemple Anil Gayan. «On voit cela au niveau de la réaction du ministre du Tourisme quand il parle d’Anne Muriel Ravina comme une personne qui n’est pas professionnelle.» Alors que, justement, fait-il valoir, «elle a atteint un certain niveau qui a fait honneur à toute la République de Maurice». Ce qui lui fait dire que le peuple rodriguais doit lutter pour «son authenticité, sa culture et ses capacités».
Autre sujet abordé, le raccordement du câble à fibre optique Mauritius and Rodrigues Submarine (MARS). «Ce câble à fibre optique va connecter Rodrigues au monde entier.» Il rappelle que la commissaire des TIC, Franchette Gaspard Pierre Louis, a organisé des formations étalées sur plusieurs années à l’intention de la jeunesse rodriguais afin que le câble puisse être utilisé de façon optimale. D’autant que «en 2019, la jeunesse sera au centre du développement et de la formation», affirme Serge Clair.
Il en est persuadé : la jeunesse rodriguaise est capable d’aller loin. Il n’y a qu’à voir l’exploit d’Emma Perrine, lauréate au niveau national. Pour ce faire, il faut toutefois un système éducatif adapté, soutenu par la formation continue. «Tout doit évoluer car nous avons une vision d’avenir. Ce n’est pas le moment de regarder en arrière, il faut regarder devant.»
«Le dessalement produira quelque 4 500 m3 d’eau en 2019. Ce qui nous permettra de stabiliser la production afin d’aller vers l’objectif fixé qui est de distribuer de l’eau une fois par semaine à chaque famille.»
Serge Clair souhaite que le peuple rodriguais continue à soutenir le gouvernement en 2019. «Nous allons, nous aussi, l'accompagner dans ses aspirations.» Ce qu’il veut surtout, c’est «un changement de mentalité pour une transformation et un renforcement des capacités afin que Rodrigues puisse avoir sa place au sein de la République de Maurice, dans la région et dans le monde entier». Très optimiste pour l’avenir de l’île, il affirme haut et fort : «Nou kapav et au niveau de l’OPR, c’est notre vision pour Rodrigues.»
Prenant la parole, l’adjoint au chef commissaire, Nikolson Lisette, s’est félicité que l’OPR a respecté son programme électoral de 2017-22. De faire ressortir que des projets prioritaires pour l’île, au moins trois seront concrétisés en 2019. Il cite l’avènement du câble MARS, la construction de la nouvelle piste d’atterrissage de l’aéroport de Plaine-Corail et le secteur de l’eau.
Nikolson Lisette s’enorgueillit aussi du fait que l’emploi a été consolidé. «Dans le secteur public, depuis janvier 2018, pas moins de 430 postes ont été créés. Et au sein du secteur privé, c’est un fait de dire que le secteur de la construction est resté solide en général. Et cette résilience démontre que le développement infrastructurel est solide.»
Abordant le secteur de l’eau, l’adjoint au chef commissaire soutient que son gouvernement avait pour objectif de terminer 2018 avec une production de 8 000 m3 ; celle-ci se chiffre actuellement à plus de 7 600 m3 d’eau/jour. «Pour 2019, nous aurons cinq stations de dessalement pour arriver à une production de presque 10 000 m3. Donc le dessalement produira quelque 4 500 m3 d’eau en 2019. Ce qui nous permettra de stabiliser la production afin d’aller vers l’objectif fixé qui est de distribuer de l’eau une fois par semaine à chaque famille.»
Un éventuel changement au sein du gouvernement central, suivant les élections générales, sera-t-il un problème pour les projets enclenchés ? À cette question de la presse, Serge Clair a répondu par la négative. Son gouvernement, fait-il remarquer, a toujours travaillé en collaboration avec le gouvernement central du jour.
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