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Agriculture: pour bien démarrer le bio

9 janvier 2019, 09:11

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Agriculture: pour bien démarrer le bio

Produire des légumes bio n’est pas toujours une évidence. Le Vélo Vert a mis la main à la pâte depuis 2017 afin de permettre la production bio. L’expérience des experts et des producteurs a été couchée sur papier et illustrée de façon à faciliter la compréhension.

Elles sont considérées comme de mauvaises herbes mais ces plantes sont bel et bien utiles à l’agriculture. Découvrez-les dans «L’agroécologie pratique : nos plantes-hôtes». Après plus de 18 mois de travail sur le terrain, l’association le Vélo Vert, avec l’aide du Mauritius Herbarium, des experts et de producteurs mauriciens et réunionnais du privé comme de corps parapublics, a publié ce livret il y a trois semaines. Le but est d’encourager les agriculteurs à aller vers la production de légumes et de fruits bio. Légumes et fruits qui seront ensuite mis en vente aux points de vente de Vélo Vert.

Riche d’une centaine de pages, la publication permet, par exemple, de montrer l’utilité de ces plantes en expliquant quels insectes elles attirent et comment ceux-ci peuvent aider les agriculteurs en éliminant ceux qui sont néfastes. Du coup, l’utilisation de produits chimiques est totalement supprimée des productions.

«Cette publication n’est que la première d’une trilogie et les deux autres livres à venir complèteront les informations déjà publiées», explique Géraldine d’Unienville, la présidente et fondatrice du Vélo Vert. Ces livres aborderont les cas de pathologie, en particulier la manière de les reconnaître et de les combattre sans avoir recours à des produits chimiques, et les insectes. «Cela va permettre de continuer à aider à faire de la production bio dans les plantations.»

Tel est l’objectif du livret de Vélo Vert.

Le Vélo Vert a vu le jour en 2012 dans le but de favoriser la production et la consommation de produits bio. Il est né de la nécessité qu’avait Géraldine d’Unienville de trouver des légumes sans produits chimiques pour la santé de sa fille. De fil en aiguille, après avoir trouvé un agriculteur qui s’était engagé dans la production sans produit chimique, Géraldine d’Unienville s’est retrouvée à faire le lien entre plusieurs familles qui voulaient consommer du bio et les producteurs.

«Voilà comment tout a commencé, par un besoin de consommer des produits bio. À partir de là, le Vélo Vert s’est lancé dans des programmes avec l’aide de différents partenaires pour assurer une production bio», raconte Géraldine d’Unienville.

Ce livre s’insère dans le programme Expansion en maraîchage biologique avec expertise régionale (EMBEROI) lancé par le Vélo Vert en 2016 avec l’aide de partenaires locaux et régionaux allant du gouvernement aux instituts de recherche. Ce programme aide à mettre en place des cultures bio qui bénéficieront aussi bien à Maurice qu’à La Réunion.

«Notre partenariat avec le Vélo Vert a premièrement consisté à aider au financement et à trouver les experts en agro écologie pour le partage d’informations et la mise en place d’EMBEROI et du livre», lance, pour sa part, Grégory Martin, chargé de mission coopération et relation internationale de Région Réunion à Maurice, l’un des partenaires de Vélo Vert. «Dans le long terme, l’objectif est de trouver des partenariats Maurice-Réunion pour la production de légumes bio en quantité conséquente.»

Il précise que l’idée de ce partenariat serait de mettre en place des échanges pour répondre à la demande en légumes d’une île vers l’autre.

Les productions bio des agriculteurs ayant collaboré avec le Vélo Vert sont déjà en vente dans ses boutiques. Plusieurs agriculteurs sont d’importants participants, à l’instar de Rohit Digpaul de Smart Bioframing Ltd basé à Britannia.

«Les productions sont bonnes. Il faut juste garder en tête les bonnes techniques et les bonnes méthodes pour conserver les plantes et les insectes de façon à ne pas empiéter sur les productions», explique-t-il. «Il faut que les produits chimiques disparaissent de notre agriculture pour des raisons de santé.»